« Sur le chemin de la maison, Souriceau est victime d’une série de petits incidents. « Ça aurait pu être pire », s’écrie-t-il. Il ne croit pas si bien dire : il n’a pas vu qu’il échappait à des dangers bien plus grands. »
Partons en promenade avec Souriceau, à qui il arrive bien des misères. Chute, bleus, épines dans l’arrière-train ou plongeon dans une rivière, ce n’est décidément pas son jour. Pourtant, ces quelques péripéties lui permettent d’éviter bien pire : à chaque fois, il échappe ainsi, sans s’en rendre compte, à un prédateur. En outre, là où il se cogne le museau en se glissant dans un trou, l’oiseau qui le poursuivait s’assomme au sol; là où il laisse quelques poils accrochés à un buisson, le chat qui se pourléchait les babines se voit coincé dans des épineux; là où il s’assoit sur un chardon, le serpent qui s’apprêtait à le gober se retrouve avec des épines plein la langue (et si Souriceau peut sans trop de mal ôter les épines plantées dans ses fesses, comment diable le reptile pourrait-il faire pour les enlever? dites-moi?). De quoi relativiser nos petits malheurs, donc, d’autant que toutes ces aventures se terminent dans les bras de maman souris.
La phrase « Ça aurait pu être pire » revient à chaque rencontre, rythmant le récit, le genre de phrase que l’enfant retient et répète de plus en plus fort à chaque lecture (et hors lecture aussi, d’ailleurs…).
Le livre aborde en outre la chaîne alimentaire, la structuration temporelle mais aussi spatiale, en diversifiant les points de vue (vue aérienne, souterraine, en gros plan…).
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