48 HEURES POUR MOURIR
Andreas Gruber

Archipoche
septembre 2015
500 p.
ebook avec DRM 15,99 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu
nuit blanche

Attention : thriller…
Attention : thriller très bien fait…

Au moins, comme ça, ceux que ça intéresse pourront rester et on pourra parler de ce très bon thriller entre nous. Les ficelles sont, comme souvent dans ce type de récits, très classiques : on en revient aux traumatismes de l’enfance, à la haine d’une personne rejetée sur l’ensemble d’un groupe auquel cette personne appartient (ici, ce n’est pas une surprise, la mère dans son rôle d’éducatrice et donc projeté sur toute être féminin ayant un rôle de formation ou d’accompagnement), etc… Je ne rentre pas dans tous les détails.

Ici, par contre, ce qui est intéressant se trouve d’une part dans le personnage de l’enquêteur et d’autre part dans le livre de contes pour enfants dont le personnage principal est le Struwwelpeter , sorte d’épouvantail qu’on agite devant les enfants façon « si tu n’es pas sage… ».

L’enquêteur, Maarten S. Sneijder, a tout d’un Pendergast teuton : excentrique et pourtant efficace. Il fume des joints, pratique l’acupuncture pour calmer de violents mots de têtes, vole dans les chaines de librairie, est brusque avec les autres et va pourtant emmener Sabine (officier de police et fille d’une des victimes de l’assassin) dans son périple extravagant à la poursuite de celui qui accompli ses meurtres en s’inspirant du livre du Struwwelpeter.

Le personnage de l’assassin, qui n’est qu’un très court instant une énigme pour le lecteur mais qui le reste assez longtemps pour les enquêteurs, est un jeune homme condamné pour harcèlement et qui est contraint de suivre une thérapie. La mise en scène des crimes est bien entendu extravagante mais toujours basée sur une interprétation d’une des histoires composant le livre du Struwwelpeter. L’assassin enlève une victime et contact un de ses proches ou une de ses relations en lui donnant 48 heures pour résoudre une énigme simple : « pourquoi ai-je enlevé cette personne ? ». Si au bout de 48 heures la personne n’a pas résolu l’énigme, la victime meurt.

Ce qui reste le plus intéressant réside finalement dans la psychologie du personnage et dans le pourquoi de son passage à l’acte (et ne comptez pas sur moi pour vous détailler ce point-là). Ou plutôt de ses passages à l’acte : rapprochés dans le temps, éclatés géographiquement, ils obligent Maarten et Sabine a une véritable course poursuite menée tambour battant par Andreas Grüber.

Ça percute, ça fuse, ça file à 100 à l’heure, c’est parsemé de répliques sui font mouche, de situation de tension croissante… du très solide thriller, bien écrit et qui se lit comme on boit du petit lait.

partagez cette critique
partage par email