Faith Holland s’est retrouvée comme deux ronds de flan le jour de son mariage. Tout était pourtant fait pour qu’elle vive heureuse avec l’homme de sa vie et ait plein d’enfants… Elle avait rencontré Jérémy au lycée lors d’une crise d’épilepsie après qu’il l’ait portée jusqu’à l’infirmerie. La séparation liée aux études n’avait pas entamé cet amour véritable. Le seul rempart à ce bonheur, révélé devant l’autel de l’église, fut finalement le coming out de Jérémy sous l’impulsion de Levi, son meilleur ami qui lui avait tout deviné depuis longtemps.
Trois ans après ce coup de théâtre et la fuite de Faith à San Francisco où elle embrasse une carrière d’architecte paysagiste prometteuse, il est finalement temps pour elle de rentrer chez elle. Non seulement prévoit-elle de se venger de Levi, mais il lui incombe également le devoir de sauver son père, veuf après un accident de voiture ayant coûté la vie de sa femme et dans lequel Faith semble avoir sa part de responsabilité, des griffes d’une cougar qui n’en veut qu’à son argent.
Alors oui, c’est guimauve au possible… Alors oui, j’ai adoré cette guimauve… Allez-y, lâchez-vous, maudissez-moi, je m’en fiche ! Mon cœur de midinette a succombé à Faith, à son franc-parler, à ses atermoiements, à son impossible amour avec Levi qui semble tout à la fois tellement évident et tellement mal barré, à son petit charme, à ses facéties,…
C’est parfait pour un petit intermède léger, primesautier, estival, sentimental, j’en passe et des meilleurs. Les ficelles sont évidentes, les rebondissements sont faciles. On s’en fiche : on se laisse porter. On regrette peut-être que certains évènements amenés par l’auteure ne trouvent pas leur réponse et on se demande alors pourquoi les avoir évoquer : l’histoire d’Honor, la grande sœur de Faith, qui semble enfin s’ouvrir à une relation qui ne soit pas tournée exclusivement sur celles qu’elle peut avoir avec les clients et les fournisseurs de l’exploitation vinicole familiale, Jessica, l’éternelle ennemie depuis le lycée de Faith qui ne mérite que quelques malheureux paragraphes à la fin…
Autant les deux personnages principaux, Faith et Levi, sont-ils correctement fouillés, autant les personnages secondaires sont trop superficiels. Et quand Kristan Higgins essaie de leur donner un peu de profondeur, c’est bâclé et fait en deux coups de cuillère à pot et à peine autant de paragraphes.
Faut aimer ce genre de littérature, mais franchement, dans le genre, ça reste pas mal (dit-il alors qu’il n’en a lu qu’un) !
(P.S. : je vous épargne les cœurs à la place des points sur les « i »).