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L’été meurtrierSuivre un auteur qui progresse de livre en livre est une véritable joie. Viveca Sten est de ceux-là. On l’a longtemps et à juste titre comparée à Camilla Läckberg : même paysage (l’archipel au large de Stockholm), un couple d’enquêteurs, une ambiance propre à ces pays du nord. Mais au fil du temps elle a pris de l’autonomie, a conquis un groupe de fans et au, rythme d’un roman par an, nous invite sur sa merveilleuse île de Sandhamn, lieu de villégiature pour les riches Suédois et où Viveca elle-même possède une maison de famille. Autant vous dire qu’elle connaît le coin comme sa poche, et que lorsqu’elle assassine un de ses personnages près des courts de tennis, cela sonne juste ! Une nuit arrosée Cette nouvelle histoire se déroule lors du week-end de la Saint-Jean durant lequel, sous prétexte de célébrer l’été qui arrive enfin, les jeunes gens ne dessaoûlent pas pendant deux jours. Lorsque l’on retrouve le cadavre d’un garçon de seize ans sur la plage, aucun de ses copains n’est capable de se souvenir ce qu’il faisait ce soir-là. Et le lendemain, gueule de bois oblige, ils ne se montrent pas plus loquaces. Nora, l’héroïne récurrente de Viveca Sten, se retrouve malgré elle embarquée dans l’enquête, puisque ce même soir la fille de son nouvel amoureux, Wilma, a disparu. Thomas, son meilleur ami, est le policier chargé de l’enquête. L’adolescence passée au scalpel L’intrigue est comme toujours rondement menée, mais ce qui est particulièrement réussi dans ce roman, c’est le portrait de l’adolescence, cette période pleine de doutes, de rébellion et de peurs aussi. Les filles craignent qu’on ne les aime plus, les garçons ont peur de ne pas être à la hauteur, alors ils boivent, ils fument et deviennent la proie de gens qui ne leur veulent pas du bien. Avant d’entamer la lecture de cette cinquième enquête, il vaut mieux avoir lu les précédentes. Ce n’est pas indispensable mais préférable. Elles ont toutes paru au Livre de poche.
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La fête vire au fait-divers
Chaque année, à la même période, les bateaux affluent au port de l’île de Sandhamn. Quand le week-end de la Saint-Jean pointe son nez, c’est le même scénario qui se répète : musique à fond et alcool à gogo attirent des centaines de jeunes prêts pour un week-end de tous les excès. Les deux pires jours pour la Police et les habitants de l’archipel, qui n’aspirent qu’à reprendre le cours tranquille de leur île. Pourtant cette année, la fête vire rapidement au désastre : une jeune fille déboussolée, en pleure, titubant sur le ponton s’effondre aux pieds des policiers en ronde ; une autre disparaît et le corps d’un jeune homme qui retrouvé enfoui à la va-vite au pied d’un arbre. Si comme moi, vous débarquez Au cœur de l’été, il faut savoir que Nora Linde et Thomas Andreasson les personnages principaux, sont récurrents dans les romans de l’auteure, d’où peut-être le manque de profondeur, le côté moins fouillé les concernant, même si l’histoire peut se lire indépendamment des précédents. L’auteure nous met tout de même dans le contexte de leur “relation”. J’ai un avis assez mitigé pour cette lecture. Bien que les polars nordiques soient plutôt sombres et froids, ce que je n’ai pas retrouvé ici ; je me suis laissée influencer par “reine du polar” et j’avais donc une certaine attente. Je m’attendais à quelque chose de plus péchu, de plus prenant, de plus percutant. Peut-être aussi que mon ressenti vient du fait que ce sont des adolescents qui sont au cœur de cette histoire, et que sont des personnages auxquels je n’accroche pas. Beaucoup de personnages, autant de (fausses) pistes à explorer, de témoignages, pour peu de rythme et pour ainsi dire peu, voire pas d’actions. Mais ce qui manque cruellement, c’est de l’intensité. Ca reste toutefois une lecture agréable, très soft. Une histoire très classique d’un épisode du quotidien qui vire au fait-divers.
nuit blanche
Nuit de la Saint-Jean en Suède
La Saint Jean sur l’île de Sandhamn est un jour de fête, joie, plaisir, bonheur. Les choses peuvent déraper et beaucoup de policiers patrouillent pour essayer d’éviter tout débordement. Andreasson et Linde enquêtent, fouillent plus profond malgré une évidence qui s’impose rapidement. D’indices en fausses pistes, de témoignages en auditions, de grains de sable en nuits blanches, le dénouement, inattendu pour ma part, arrive. J’ai lu ce livre d’une seule traite car l’écriture de Viveca Sten m’a rendue dépendante. Il fallait absolument que je sache. L’écriture, donc la traduction, est vive, alerte. Les chapitres courts donnent beaucoup de rythme. Le ton est juste. J’ai visualisé l’enquête comme j’aurais pu la regarder à la téloche. Retrouvez Zazy sur son blog |
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