Directement inspiré par « Autoportrait de l’auteur en coureur de fond » de Haruki Murakami, le titre qu’a choisi Franck Courtès pour son premier ouvrage est un clin d’œil à leur passion commune, vécue comme un exercice initiatique voire rédempteur.
C’est donc tout naturellement à la course à pied et aux motivations intimes qui permettent d’endurer un tel effort qu’est consacrée la première nouvelle de ce recueil qui en compte 19.
19 nuances autour des sentiments humains, servies par une écriture sobre mais juste. Les joies de l’enfance, l’amitié, la volonté d’être de bons parents, le couple, nouveau ou usé, les premières amours… Franck Courtès analyse les ressorts qui nous anime (pas tous grandioses mais touchants dans leur aspect ordinaire car sincères) sans oublier les loupés, les résignations voire les lâchetés dont certaines ont parfois des conséquences dramatiques.
Dans « Chroniques de mon restaurant japonais favori », déclinées de manière ternaire, il adopte la posture de l’observateur (le photographe en lui n’est jamais bien loin) et aborde avec pudeur mais pourtant sans détour, la question du regard posé sur le handicap.
Dans ce recueil de nouvelles, Franck Courtès esquisse aussi le personnage principal de son futur roman (« Toute ressemblance avec le père ») en accordant une place récurrente à un certain Romain, photographe de son état…
Le monde de la photographie peut se désoler, le monde de la littérature se réjouir, un auteur est né et il a des choses à nous dire !
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