Bons baisers de Mesménie
Fabienne Betting

Editions 84
mai 2016
346 p.  6,80 €
ebook avec DRM 14,99 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu
coup de coeur

« Ca doit être une sorte de stress post-traduction. »

Voici l’histoire d’un jeune Thomas de 25 ans pas bien motivé dans la vie. Il a pourtant passé un bac littéraire, suivi des cours à la Sorbonne, où il est tombé très amoureux (mais gravement) de sa prof de mesmène (une langue balte), qui l’a éconduit. Il ne s’en est jamais tout à fait remis, et bosse chez Macdo, sommé par sa copine (rencontrée chez le psy qui l’a aidé à remonter la pente) de trouver autre chose. Autre chose, ce sera cette petite annonce dans « 20 minutes » : « Recherche traducteur pour le mesmène vers le français. Rémunération très bien. » Thomas se lance, c’est un signe du destin, la Mesménie c’est pour lui, tant pis s’il ne maîtrise que sommairement cette langue (ce dialecte, plus exactement) et qu’il n’a jamais mis les pieds en Mesménie. Il a trois semaines pour traduire 176 pages manuscrites et abondamment raturées. Il s’y met avec la meilleure volonté du monde. Butte sur tout, ou presque. Arrange à sa sauce. Ne voit plus le jour et s’emmêle bien comme il faut les crayons, mais il le fait. 3 semaines plus tard, traduction rendue. A partir de là, sa vie va changer du tout au tout. Accrochez les ceintures, ça décoiffe… Un roman frais et alerte qui parle d’un sujet parmi ceux qui m’intéressent le plus au monde : la traduction. Parce qu’évidemment Thomas n’a rien compris au manuscrit mesmène, et que le succès qui va en résulter, concomitant à la mise en avant de la Mesménie dans l’actualité, repose sur une double méprise. L’ensemble est prenant, rythmé, souvent très drôle, on voyage et tout est crédible, des interrogations existentielles aux histoires d’amour et d’amitié : un vrai bon moment de lecture.

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