Etats-Unis dans les années 70 : la petite Katie, âgée de 9 ans, a oublié de rendre les livres qu’elle a empruntés à la bibliothèque municipale. Son père, qui veut que tout soit toujours en ordre et parfait, lui ordonne de s’y rendre avant la fermeture de l’établissement à 19H.
Katie s’empresse d’obéir et part à bicyclette. On ne la reverra plus jamais vivante. Seul son vélo sera retrouvé.
« Cet été là » donne la parole de façon alternée et 30 ans après à divers protagonistes ayant vécu ce drame. Il y a les parents bien sûr, son frère qui culpabilise d’avoir dit à leur père que sa soeur n’avait pas rendu ses livres pour se venger du fait qu’elle avait rayé dans l’après-midi un de ses disques.
Puis le témoignage de Clare, si reconnaissante que Raymond l’ait épousée lui épargnant de vivre seule après le décès de son premier mari. Un homme louche que ce Raymond dont on ignore d’où il vient et dont on se demande s’il est aussi honnête qu’il voudrait en avoir l’air.
Et puis, il y a Henry Dees, professeur de mathématique. Un brave homme ! Pensez-donc il vit seul et s’est toujours dévoué à ses élèves, ne comptant pas son temps pour leur donner des leçons particulières. Mais cet homme vit de façon masquée et le lecteur se demande rapidement si l’attachement qu’il portait à Katie, son élève préférée, n’était pas malsain.
L’enquête se déroule dans cette toute petite ville où l’on sent bien qu’une grande importance est donnée au statut social et qu’il sera pardonné aux plus riches, tout du moins détournera-t-on les yeux.
Au fur et à mesure qu’on avance dans la lecture, on oscille entre les deux coupables potentiels qui nous sont désignés. On se pose un tas de questions. On veut savoir si ce sympathique professeur est un détraqué sexuel doublé d’un grand sens de la manipulation ou un pauvre hère qui a raté sa vie.
J’avoue avoir lutté contre le sommeil hier soir pour découvrir le pot aux roses !