Chouquette est une petite satire qui va à cent à l’heure. Notre héroïne est une imbuvable névrosée de soixante ans, qui refuse purement et simplement la réalité. Quittée par son riche mari dont elle a supporté les frasques toute sa vie, elle persiste à attendre son arrivée pour le 14 juillet dans leur maison de St Strop. Elle y a convié Diane, maîtresse en titre pendant de longues années, elle aussi répudiée depuis belle lurette. Son petit-fils vient s’ajouter, atteint de varicelle et donc refoulé par la colonie de vacances, où sa mère (la fille de Chouquette donc) l’avait inscrit en mentant sur son âge (le pauvre bout de chou, d’une stoïcité continue, a cinq ans) pendant que son mari et elle partaient en mission humanitaire en Afrique…
Hystérique et pathétique, notre sexagénaire va brasser de l’air en abondance, pendant que tout s’étiole autour d’elle. Une somme de clichés alignés les uns aux autres, mais ce qui sauve le tout c’est le rythme : c’est trépidant et féroce, et on accepte bien volontiers de refermer le tout sur la petite note d’émotion, bien amenée.