Délivrance
Jussi Adler-Olsen

Traduit du danois
par Caroline Berg
Le Livre de Poche
janvier 2013
744 p.  8,90 €
ebook avec DRM 15,99 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

L’écrivain venu du froid

L’homme est étonnant, mais après tout, pourrait-il en être autrement lorsqu’on a passé son enfance dans un hôpital psychiatrique? Même si c’était parce que son père travaillait comme médecin, ça laisse des traces. Une sorte de « Vol au-dessus d’un nid de coucous » en live… A l’âge où on discute foot avec ses copains, lui se lie d’amitié avec un malade qui a tué sa femme, et réalise qu’ange et démon peuvent très bien se côtoyer en une même personne. En souvenir de cet ami un peu spécial, il a donné son nom, Morck, au héros policier, que l’on a découvert dans « Miséricorde ». Un roman que l’on déconseille vivement à tous les claustrophobes, puisqu’une femme y est enfermée dans une cage pendant plusieurs années! Il y eut ensuite « Profanation », un peu moins réussi, et le voilà à nouveau en grande forme avec « Délivrance ». On y retrouve les thèmes fétiches: l’enfermement, la folie, la déchéance. Le tiercé gagnant des polars. C’est une bouteille à la mer (au sens propre) qui va déclencher l’enquête, un appel au secours danois qui a dérivé vers l’Ecosse. Et cette bouteille qui recèle un papier dont l’encre ressemble à du sang, finit tout naturellement sa route chez Carl Morck en charge du département des affaires non résolues, ou en d’autres termes télévisés, les « cold case ». Elle le met sur la piste d’un psychopathe qui enlève des enfants, pour autant qu’ils fassent partie d’une secte. Et quand Olsen parle de psychopathe, croyez-moi qu’il en connaît un rayon !

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