critique de "Esprit d'hiver", dernier livre de Laura Kasischke - onlalu
   
 
 
 
 

Esprit d'hiver
Laura Kasischke

Traduit par Aurélie Tronchet
Le Livre de Poche
août 2013
312 p.  7,90 €
ebook avec DRM 14,99 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Lire notre chronique dans la sélection du week-end « Deux étrangers et une madeleine »  (3 octobre 2013)

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 Les internautes l'ont lu

à pas glacés, « Esprit d’hiver » de Laura Kasiscke s’invite pour un Noël particulier…

J’ai aimé ce livre. Je l’ai aimé même s’il m’a laissée une sensation de malaise indéfinissable.
Je l’ai aimé dans sa première partie. Le huit clos entre une mère et sa fille est comme un long monologue d’une mère qui se remémore l’adoption de sa fille en Sibérie. Les souvenirs alternent avec ses questionnements sur sa relation avec cette fille devenue adolescente. Elle se laisse aller à des réflexions sur sa vie actuelle, ses amis, sa famille, ses voisins. Bref, des divagations qui ne me sont pas étrangères…

Puis il m’a agacée dans sa deuxième partie. Je ne comprenais pas où voulait en venir l’auteur. L’attitude de cette adolescente semblait si égoïste; elle avait une manière de maltraiter sa mère par ses reproches qui m’était insupportables. En plus, celle-ci qui se laissait faire trouvant toutes les excuse à sa fille. Comme je l’aurais secouée, moi! Comme j’ai eu envie de le faire!
J’ai été touchée dans la troisième partie. L’atmosphère s’alourdit, devient étouffante, comme un brouillard qui apparait, comme ce blizzard qui bloque tout. La Sibérie s’invite de plus en plus, l’orphelinat, l’adoption… encore…
Les dernières pages m’ont bouleversée. Tout s’explique ou plutôt, nous comprenons tout, ou peut-être le croyons nous ?… Et c’est terrible…
L’auteur a un don particulier pour nous faire entrer dans son univers. A chaque fois une histoire différente, surprenante ( « Les revenants », à moi pour toujours »â€¦), à chaque fois un malaise, une oppression.

Retrouver Sido des errances immobiles sur son blog

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Bof….

Le Lecteur ne partage pas l’enthousiasme proclamé par celles et ceux qui font profession de « critiquer » les nouveautés littéraires. A ses yeux en effet, ce roman-là, donc le plus récent, n’est ni le meilleur ni le plus important de ceux commis par Laura Kasischke. Il ne fait que s’inscrire dans une œuvre déjà conséquente, une œuvre singulière, une œuvre originale. Mais le huis clos concocté par la romancière américain lui a trop souvent semblé tiré par les cheveux. La mère et la fille adoptive recluses, le jour de Noël, dans leur maison, en raison d’un blizzard qui accumule de phénoménales quantités de neige. Des relations qui, peu à peu, se dégradent. Une étrange tension. Des bouleversements dans le comportement d’ordinaire si paisible de la fille adoptive. L’angoisse d’une mère privée de la rassurante présence de son époux mais aussi des hôtes traditionnels en ce jour si particulier. Le Lecteur ne le nie cependant pas : il fut intéressé. Mais il ne fut jamais passionné par ce roman trop convenu à son goût. Roman auquel il préfère « En un monde parfait » ou bien encore « Un oiseau blanc dans le blizzard ».

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