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Fred a la quarantaine, il est au chômage depuis deux ans et arrive en fin de droits. Il n’a jamais aimé travaillé, il a fait divers petits boulots mais ce qu’il préfère c’est faire la grasse mat et picoler. Mais là , il est temps, il va s’y mettre…..mais après avoir été boire un verre avec les potes. Il fait un petit bilan de sa vie, au fond de lui une culpabilité le ronge, il sent bien que son père lui en veut encore mêm si on ne lui a jamais dit clairement. C’est en allant leur chercher de la picole que son frère a été renversé par une voiture, il y a des années…. Fred est donc paumé, alcolo. Le sexe, il aimerait bien; il n’hésite pas à se faire plaisir quotidienneent mais les femmes ça c’est autre chose…, c’est compliqué. C’est le déclin total dans sa saoulographie mais il va donc s’y mettre, lui procrastinateur devant l’éternel.. Un matin, il a le déclic, il est tombé trop bas, il se reprend en mains, il deviendra un proxénète au grand coeur et veillera sur Marlène et Cerise. Un incident le poussera à tout quitter, à fuir son Paris et ses zincs pour les alentours de Malaga. Cerise fuira avec lui. Un récit proche de l’oralité qui se lit très facilement, il y a c’est indéniable quelque chose d’intéressant dans son écriture. Florent Oiseau nous dépeint à merveille la société actuelle et le mot « procrastination ». Beaucoup d’humour, de l’humanité aussi dans le personnage de Fred auquel on s’attache peu à peu. J’ai cependant une réserve pour le ton cru, limite vulgaire, un franc parler proche de l’argot, et une fn qui aurait pu être plus aboutie. Néanmoins un sympathique premier roman dont la construction est intéressante, la plume caustique, vive et drôle. Ma note : 7/10 Les jolies phrases L’enfoiré essayait de m’endormir, un bonimenteur en soutane. Je le voyais bien, dans une autre vie, il devait être brocanteur. Un homme du dianche, dans tous les cas. La seule chose qui nous maintient en vie, c’est l’amour intrinsèque qu’on porte à cette dernière, indépendamment du fait qu’elle nous en fait baver. Il m’arrivait d’avoir quelques absences, je le concède bien volontiers, mais un chef d’entreprise reste avant tout un homme et les hommes ont des failles, je ne l’apprends pas à mes lectrices. Le maquereau reconverti en vendeur de poissons, un poivrot qui refourguait du bar. La vie ne manquait pas d’humour. retrouvez Nathalie sur son blog « J’aimais assez les myosotis, mais qui le savait ? »
Fred, 43 ans, n’a jamais rien fait de sa vie. Mais là , il faut qu’il s’y mette. Il va s’y mettre. Allez, il s’y met. Demain, c’est promis. Ce n’est pas qu’il choisisse délibérément de procrastiner, c’est que les jours s’ajoutent aux jours et que sa bonne volonté s’égare dans les vapeurs d’un alcool qu’il consomme sans compter. Locataire presque gracieux d’un oncle parisien, il sent bien que son père le bat froid depuis la mort de son frère – renversé par une voiture alors qu’il allait chercher une autre bouteille, à sa demande. Il faisait acte de solidarité en passant ses après-midi avec une voisine âgée et solitaire, jusqu’à ce qu’il l’initie au Calva et qu’elle n’y résiste que peu de temps. C’est pour rendre service qu’il s’est alors mis à gérer les passes de l’auxiliaire de vie qui y avait perdu sa patronne. Avec celles de sa copine, tant qu’à faire. Une situation qui met en branle une certaine paranoïa, jusqu’à le faire s’exiler en Espagne, histoire que tout ça se tasse… Loser lucide (quoique naïf) et pas antipathique, notre héros se laisser bercer par les aléas d’une vie quotidienne ouverte à ce qui passe, en n’étant jamais très regardant quant à l’éthique mais sans mauvaises intentions. L’auteur le fait déambuler le long d’une ligne tissée d’humour, à coup de métaphores et d’interprétations plutôt pertinentes. Un premier roman sympathique. |
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