David Foenkinos a le chic pour s’attaquer à des sujets impossibles. Regardons un peu ses trois derniers romans : dans « La Délicatesse », il imaginait l’amour fou entre une jeune veuve et un homme très moche. L’improbable devenait possible, le livre transformait David Foenkinos en auteur de best-seller et en cinéaste puisqu’il en réalisait l’adaptation avec son frère. Le suivant, « Les souvenirs », se déroulait en grande partie… en maison de retraite. Pas très glamour ! Et pourtant, une fois de plus, les lecteurs tombaient sous le charme. Cette tendre complicité entre une grand-mère et son petit-fils agissait comme un baume sur leur cœur. Le voici de retour ce cher David, avec un sacré lumbago. En quoi ça nous intéresse ? Et bien plongez-vous dans « Je vais mieux » et vous verrez que ce mal de dos n’est que le symptôme et surtout le prétexte pour raconter la lente dégringolade d’un homme. Celui-ci voit partir sa vie en quenouille (divorce, licenciement etc), avant de faire le ménage et de remonter la pente. C’est percutant, pertinent, plein d’humour et de petites piques. Et que ceux ou celles qui n’en ont jamais eu « plein le dos » lèvent la main ! Ils se reconnaîtront (parfois) dans ces pages…