Ce dernier roman d’Alexandre Jardin se distingue des autres dans la mesure où l’action se déroule au Québec et où, d’ailleurs, le livre est d’abord sorti. Il en ressort un certain exotisme bien agréable qui donne l’occasion de se délecter notamment de savoureux dialogues écrits dans le Français local.
L’héroïne, Hannah s’apprête à épouser un homme dont elle n’est pas follement amoureuse. Elle a fait le choix d’un amour sage, raisonné et calculé, reproduisant le schéma suivi par César, son beau frère, quinze ans auparavant, en épousant sa sœur. Hannah et César avaient fait connaissance juste avant le mariage et avaient eu le sentiment d’être faits l’un pour l’autre. Ils avaient alors échangé une promesse : puisque notre amour est impossible, nous nous aimerons juste une fois. Aujourd’hui César est veuf et il réapparait dans la vie d’Hannah, alors que c’est à son tour de conclure un mariage de raison. Leur promesse de jadis n’est toujours pas consommée. Que se passera-t-il ?
Nous replongeons dans l’univers préféré de cet auteur: la passion amoureuse, les folies qu’elle peut susciter ou, à l’inverse, le deuil que l’on en fait parfois suite à une déception ou un drame. Alexandre Jardin nous a habitués aux comédies amoureuses pétillantes, pleines de rebondissements, de quiproquos, de hasards qui n’en sont pas et de rebondissements moliéresques. En ce sens, l’ouvrage, qui se lit vite et facilement, ne pourra que ravir les inconditionnels et surtout les inconditionnelles de cet auteur.