Lassé d’écrire des romans français, trop français, qui se passent forcément au pied d’une cathédrale, l’auteur décide d’écrire un roman « international », disons universel, susceptible d’être lu au-delà des cathédrales. Et quelle est la culture qui parle à tous, sans soucis des frontières, sinon la culture américaine ? Ce postulat posé, l’auteur explique comment il a composé son roman (et c’est là le roman lui-même) : le héros ne pouvait s’appeler que Dwayne Koster, sa voiture était forcément une vieille Dodge, il était divorcé, c’est obligé, et sa petite amie, serveuse dans la cafétéria d’un motel, s’appelait Milly, ou Daisy, comme toutes les serveuses. Il était clair pour telle et telle raison que ça se passerait à Detroit.
Même si l’auteur interrompt le cours de l’histoire pour nous livrer ses recettes -« j’ai fait un fiche sur son oncle, mais finalement je ne l’utiliserai pas » -, le roman coule avec aisance et les éléments dramatiques tiennent le lecteur en haleine. Lecteur qui, outre le plaisir de lire une histoire bien ficelée, se sent plus intelligent d’avoir une peu mieux compris les bases de la culture américaine.
