C’est à la découverte d’une saga familiale que l’auteur nous entraîne.
Installée dans la petite ville de Rivière du Loup, au bord du Saint Laurent, la famille Lamontagne, issue de migrants allemands, a pour habitude de faire épouser à ses fils une jeune femme prénommée Madeleine. Il y a donc pléthore de « Madeleine » dans la famille.
Or, pendant la Première Guerre Mondiale, il y eut pénurie de jeunes filles prénommées ainsi. « Madeleine la mère » fit donc venir des Etats-Unis, par l’entremise d’un cousin éloigné, une jeune Madeleine orpheline et anglophone. Celle-ci arriva à Rivière du Loup avec son seul et unique bien : son livre de recettes hérité de sa mère. La fiancée américaine, c’est elle.
Ses recettes vont changer le cours de l’histoire familiale, éparpillant ses descendants à Toronto, Berlin et Rome.
On suit avec grand plaisir le parcours des membres de la famille Lamontagne. Des éléments aussi divers qu’un tableau célèbre, un opéra, une couleur d’yeux particulière, une tâche de naissance en forme de clé de fa servent de fil conducteur dans ce roman foisonnant.
Ce n’est pas un roman d’amour, surtout pas un roman à l’eau de rose. L’auteur nous parle des origines d’une famille, des non-dits qui influencent un arbre généalogique. Il est finalement difficile de décrire ce roman qui change de forme dans sa deuxième partie et devient un échange épistolaire.