La fiancée américaine
Eric Dupont

Prix des libraires du Québec 2013
Editions 84
avril 2014
918 p.  10,40 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu

« La force du travail rachète tout au Canada français ! Epluche, malheureuse ! »

« Bebend, harre ich dir entgegen »
(Schubert, « Tremblant, je me présente à toi »)

Qui sont les Lamontagne ? Au tout début, un Berg venu d’Allemagne, des péripéties, un Louis ultra charismatique, une tâche de naissance, et au final, un gros pavé dont la lecture coule toute seule et dont on avale les rebondissements et les recoupements improbables en en redemandant encore. C’est paradoxal, car c’est très chargé, et les différentes parties, très dissemblables, ont de quoi nous faire parfois grincer des dents (les correspondances sont brimbalantes) mais mille choses nous raccrochent au récit et on se délecte de nombre d’entre elles (j’ai littéralement adoré les flèches !). On commence par le Québec dans les premières années du XX° siècle et on termine à Rome à l’entrée du XXI°, avec en fil rouge les Lamontagne bien sûr mais aussi Tosca et l’opéra en vue large, et on se promène pas mal (Berlin, la 2° guerre mondiale notamment mais pas que). Totalement impossible à résumer, parfaitement exagéré et supra romanesque, ce roman est aussi superbement divertissant et un choix parfait pour l’été.

« Il est faux de prétendre comme le fait Frank Sinatra dans sa chanson que cette ville ne dort pas. Elle somnole quelques minutes, jamais au même moment de la nuit ou du jour, puis rouvre les yeux pour contempler son reflet dans les yeux des touristes venus chercher en elle la preuve qu’ils existent. Car c’est cela et rien d’autre que New-York est en mesure de vous donner : la preuve irréfutable, éternelle et enivrante de votre propre existence. »

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coup de coeur

Un livre de recettes peut changer la destinée d’une famille !

C’est à la découverte d’une saga familiale que l’auteur nous entraîne.

Installée dans la petite ville de Rivière du Loup, au bord du Saint Laurent, la famille Lamontagne, issue de migrants allemands, a pour habitude de faire épouser à ses fils une jeune femme prénommée Madeleine. Il y a donc pléthore de « Madeleine » dans la famille.

Or, pendant la Première Guerre Mondiale, il y eut pénurie de jeunes filles prénommées ainsi. « Madeleine la mère » fit donc venir des Etats-Unis, par l’entremise d’un cousin éloigné, une jeune Madeleine orpheline et anglophone. Celle-ci arriva à Rivière du Loup avec son seul et unique bien : son livre de recettes hérité de sa mère. La fiancée américaine, c’est elle.

Ses recettes vont changer le cours de l’histoire familiale, éparpillant ses descendants à Toronto, Berlin et Rome.

On suit avec grand plaisir le parcours des membres de la famille Lamontagne. Des éléments aussi divers qu’un tableau célèbre, un opéra, une couleur d’yeux particulière, une tâche de naissance en forme de clé de fa servent de fil conducteur dans ce roman foisonnant.

Ce n’est pas un roman d’amour, surtout pas un roman à l’eau de rose. L’auteur nous parle des origines d’une famille, des non-dits qui influencent un arbre généalogique. Il est finalement difficile de décrire ce roman qui change de forme dans sa deuxième partie et devient un échange épistolaire.

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