Celà faisait plusieurs années que j’avais envie de lire ce roman, publié au milieu du 19ème siècle et qui est un grand classique de la littérature américaine.
Les éditions 10-18 viennent de rééditer « La lettre écarlate » avec une très belle couverture.
Si de nos jours Boston est encore une ville puritaine, en 1642, la colonie était peuplée d’une communauté obsédée par le péché et la honte. C’est là qu’Hester Prynne vit depuis quelques années. Elle a commis le crime d’adultère : elle est jugée, reconnue coupable et condamnée à porter sur son vêtement, toute sa vie durant, un « A » écarlate.
Une petite fille, qu’elle prénommera Perle, est issue de ce péché de chair. Malgré la pression et les menaces qui pèsent sur elle, Hesther s’obstine à ne pas révéler le nom de son amant.
Hester se comportera toujours comme une femme forte, affrontant la calomnie, la mise à l’écart de la communauté dans une petite maison isolée. Sa petite fille est son seul soutien moral .
Nathaniel Hawthorne ne donne que très peu d’indices sur l’identité du père de l’enfant. Nous avons des soupçons au fur et à mesure que le narrateur déroule l’histoire.
Je suis mitigée quant à ma lecture. Le fond de l’histoire est intéressant et il ne faut pas oublier l’époque à laquelle ce roman a été écrit (1850).
Le personnage principal est une femme, la peinture qu’il fait de la communauté puritaine n’est pas tendre : » En ce jour aussi, le peuple était autorisé, sinon encouragé, à se relâcher de la sévère et stricte assiduité dont il faisait montre dans l’exercice de ses diverses industries rudimentaires, qui, en toute autre saison, semblaient faire corps avec leur religion. On ne trouvait là, il est vrai, aucun des divertissements qui s’étaient si librement offerts à la joyeuse populace dans l’Angleterre d’Elizabeth ou du roi Jacques ; point de frustres représentations théâtrales ; point de jongleurs chantant des ballades légendaires, points de montreurs faisant danser quelque guenon au son de leur musique ; point de bateleurs fertiles en tours de feinte sorcellerie ; point de bouffons mettant la foule en joie par des plaisanteries vieilles peut-être de plusieurs siècles, mais toujours efficaces parce qu’elles font appel aux sources universelles de la commune gaieté. Tous ces maîtres en joyeuseté eussent été sévèrement refoulés, non seulement par la rigide discipline de la loi, mais par l’opinion publique qui donne à la loi sa vitalité. »
Mais je dois avouer qu’à la longue le style m’a un peu pesé. Cependant, je suis contente d’avoir pu enfin lire ce texte.