Catherine Banner est une auteure à succès pour les jeunes adultes. « La maison au bord de la nuit » est son premier roman. Je suis tombée sous le charme de son histoire dès les premières pages.
Car bien qu’elle soit anglaise, l’auteure dépeint à merveille les paysages et les tempéraments plutôt fougueux des habitants de la petite île de Castellamare, caillou semé au large de la Sicile, peut-être par un des personnages des légendes qui y sont racontées.
En janvier 1875, est déposé à l’orphelinat de Florence un nourrisson de sexe masculin. Prénommé Amedéo, et grâce au soutien du médecin de l’orphelinat qui sera son tuteur, il devient médecin de campagne.
Après les horreurs de la Première Guerre Mondiale, Amedéo ne trouve comme poste de médecin que celui qui vient d’être créé sur la toute petite île de Castallemare.
Amedéo y débarque le jour de la Fête de la Sant’Agata, la sainte locale pourvoyeuse de miracles : » La place était en proie à un joyeux chaos. Des femmes se pressaient, portant à bout de bras de grands plateaux chargés de poissons. On versait le vin à co- pieuses rasades, des mélodies carnavalesques qu’on égrenait à la guitare et à l’organetto emplissaient l’air nocturne. (…) Sur une estrade, on avait dressé une grande sculpture de plâtre peint à l’effigie d’une sainte, une femme à l’épaisse tresse noire et au regard effrayant, embrasé par le feu de cent bougies rouges. (…) Il lui semblait assister à un phénomène merveilleux, magique et réso- lument inédit, et il s’y engagea comme dans une mer accueillante. »
Amedéo va tomber aussitôt sous le charme de l’île. Il y trouvera l’amour en la personne de Pina avec laquelle il va créer une famille.
« La maison au bord de la nuit » est le récit de cette saga familiale avec ses joies, ses peines, ses tourments et tragédies (notamment celles induites par le courant de l’Histoire), ses départs. On suit avec bonheur les parcours des descendants d’Amedéo jusqu’à sa petite fille Lena.
J’ai ADORE ce roman !