Jacob est un bon gars. Mais quand on s’appelle McNeely, pas facile de prendre sa vie en main. Entre une mère droguée et un père, dealer local intouchable, Jacob n’attend rien de sa vie dans cette bourgade perdue des Appalaches. Au point de rompre avec sa petite-amie pour “ne pas la tirer vers le bas” avec lui. Mais Maggie est la seule à croire en lui. Un règlement de compte qui ne se passe pas comme prévu, une dispute qui dégénère et l’étau se referme sur l’avenir de Jacob. Pour sauver son âme (soeur), Jacob va être confronter à un choix cornélien : rester et continuer à subir le poids familial ou tenter de fuir son passé et vivre enfin sa propre vie. Mais le chemin vers la la rédemption ne se fait, non sans un certain prix à payer. Un premier roman écrit à la première personne dans lequel l’auteur nous décrit avec simplicité la complexité des sentiments qui hante notre héros, celle d’une lutte entre le bien et le mal qui s’affrontent constamment. L’affrontement entre un père et un fils, que chacun traîne comme un fardeau. Le personnage du père est abominable, exécrable. Violent, manipulateur, misogyne, sournois, ses propos envers les femmes sont tout simplement abjects. Un roman très noir et déchirant sur fond d’histoire d’amour, au travers une vie lourde faite de violence ; et à l’ambiance lugubre et oppressante. J’ai beaucoup aimé ce roman dont l’épilogue m’a surprise. Je ne m’attendais pas à une telle fin. David Joy, un nouveau nom à retenir. Un nouvel auteur très prometteur à suivre.