La Septième Vague
Daniel Glattauer

Le Livre de Poche
mars 2012
288 p.  7,70 €
ebook avec DRM 6,99 €
 
 
 
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Léo, suite et fin.

Dans « Quand souffle le vent du nord », Léo m’avait totalement, irrémédiablement conquise; avec « La septième vague« , le charme fonctionne toujours, mais.

Il s’est enfui à Boston. Pendant 9 mois et demi (intéressante symbolique…). Emmi a continué à parler à un répondeur-mail automatique, elle ne pouvait pas en rester là. Puis il revient. Et il répond. Reprennent alors – doucement, c’est fragile – ces conversations brillantes, ces petits morceaux d’eux, dans ce qu’ils ont de plus profond. Ces façons de ne pas comprendre un mouvement d’humeur, de mal interpréter. Ces élans fous, ces tripes qui se tordent en ne sachant plus si c’est d’extase ou de souffrance. Et puis…
La relation évolue, parce que tout simplement elle ne PEUT pas rester virtuelle. Mais très exactement comme cela se passerait dans la vie, en raison des autres, du quotidien, des engagements extérieurs, elle passe par plusieurs stades obligatoires, en avant, en arrière, stop on arrête tout, allez quoi on continue sinon on meurt.
Et c’est impossible à lâcher. La plume de Leo fonctionne pendant un gros tiers du roman, c’est délicieux, merveilleux, un régal.
« Chère Emmi, il faut que je t’avoue quelque chose, tu es la seule femme à qui j’écris, à qui j’écris comme cela, comme je suis, comme j’en ai envie. Tu es mon journal, mais tu ne te tiens pas tranquille, comme un journal. Tu n’as pas cette patience. Tu te mêles de tout, tu ripostes, tu me contredis, tu me troubles. Tu es un journal avec un visage, un corps et une stature. Tu crois que je ne te vois pas, tu crois que je ne sens pas ta présence. Erreur. Erreur. Quelle erreur. »
Mais, quoiqu’il m’en coûte de le reconnaître, c’est Emmi qui brille dans cette suite. Elle est plus drôle, plus fine, plus droite dans ses bottes, plus émouvante, plus tout. Leo m’a perdue dans le dernier tiers, je n’ai pas du tout accroché à l’épilogue proposé, pas tant dans les faits (logiques et je les trouve très encourageants au final) que dans la façon dont il les interprète, les vit, les raconte. Non, Léo, sur ce coup-là tu n’as pas assuré.
C’est pas grave, je vais relire et relire la première moitié du roman, où j’ai ri, sursauté, n’en ait pas cru mes yeux parfois, ai été émue aux larmes, bref, déguster ce petit jeu tellement communicatif en tentant d’oublier le développement romantique qui, lui, m’a semblé artificiel et pas très bien huilé.

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