Dans une prison du Berry, un homme attend son jugement.
« C’est un héros, il a défendu la Nation, et en même temps, il la vomit ».
Entre le juge et le prisonnier s’installe une intimité hargneuse mais complice de deux combattants au passé commun d’armes et de fureur. Les interrogatoires tournent à la confidence, au récit d’un parcours de soldat envoyé en Salonique, qui y découvre l’horreur des combats et les idées révolutionnaires..
Longtemps la raison de l’emprisonnement reste mystérieuse.
Que peut être cet outrage à la Nation?
Pourquoi ce chien, hors les murs, qui s’épuise à hurler à la mort?
Entre la nouvelle ou le court roman, ce livre est un hommage aux animaux qui accompagnaient les hommes pendant le conflit. Il m’a beaucoup évoqué le livre d’Alice Ferney « Dans la guerre ».
Le chien est au centre du récit mais le propos reste humaniste, avec des thèmes forts comme la fidélité, le courage et la loyauté. L’animal est fidèle par nature, est-ce sa part d’humanité? L’homme doit trouver en lui cette force fraternelle, repousser ses instincts primitifs, se définir autrement. Ce n’est qu’à cette condition que les honneurs sont recevables.
Monsieur Rufin! Toujours passionnant…