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Le Gang des rêves
Luca DI FULVIO
Traduit par Elsa Damien
Pocket
juin 2016
864 p. 9,50 €
ebook
avec DRM 14,99 €
La rédaction l'a lu
en partenariat avec Pocket Un rêve américain
Luca di Fulvio aime les romans fleuve : près de mille pages pour « Le gang des rêves » et huit cents pour « Les enfants de Venise ». C’est l’espace dont il a besoin pour créer ses décors, essentiels dans ses livres, raconter l’histoire de toute une vie, ne pas lésiner sur les rebondissements et nous promettre un happy end. Mais tout cela resterait sans intérêt voire indigeste sans le talent de conteur de Luco di Fulvio qui a l’art d’attraper son lecteur, puis de le garder prisonnier.
« Le gang des rêves », le premier titre non pas d’une trilogie mais plutôt d’une variation sur les mêmes thèmes, se passe à New York au début du 20e siècle. Lorsque Cetta décide de quitter l’Italie avec son fils Natale pour échapper à un patron estimant avoir tous les droits sur elle et notamment celui de cuissage, elle imagine un nouveau monde, une vie pleine de promesses, la liberté et la possibilité de tout recommencer de zéro.
Après avoir accosté à Ellis Island, où son fils se fait rebaptiser Christmas, elle déchante. Repérée par un maquereau qui la met illico sur le trottoir, elle réussit pourtant peu à peu à s’en sortir. Elle parvient surtout à protéger son fils qui se débrouille comme un chef et est devenu un vrai petit Américain.
Un jour, Christmas tombe sur une jeune fille fracassée par un homme qui l’a violée puis a tenté de la tuer. Il la transporte à l’hôpital, où les médecins réussissent à la sauver. Christmas et Ruth se lient d’amitié, mais leurs deux milieux se trouvent à des miles l’un de l’autre. Christmas a grandi dans le rue, Ruth dans un appartement de Park Avenue. Christmas est la joie de vivre incarnée, Ruth reste traumatisée par son agression… L’auteur suit ces jeunes gens jusqu’à ce qu’ils deviennent adultes, et il en profite pour brosser un portrait de cette ville où tout semble possible pour peu que l’on ait des idées et de l’énergie. Christmas ne manque ni des unes ni de l’autre.
Si vous souhaitez vous vider la tête, que ce soit pour votre semaine de vacances ou bien pour oublier la longueur des les transports en communs, voici le livre qu’il vous faut : une bonne histoire, bien écrit, bien prenant. Vous allez vous attacher aux personnages et plonger dans le New York des années 20 avec tous les émigrés qui arrivent à Ellis Island.
J’ai beaucoup aimé tout en trouvant que ça s’essoufflait vers la fin (à partir des pages 800). Mais j’ai eu beaucoup de plaisir à lire ce pavé.
Zoé Courtois du monde dit : Il y a quelque chose de Scorcese chez Di Fulvio.
Vrai à tel point que je ne serais pas étonnée qu’il ait déjà acheté les droits de ce film. Je verrai très bien Di Caprio dans le rôle de Christmas adulte et vous ?
Cetta Luminata est très belle adolescente de 15 ans. Malgré les précautions prises par sa mère pour l’éloigner du maître de la ferme où toute la famille travaille, elle sera violée par un bourgeois de passage. De ce viol naîtra un petit garçon qu’elle prénommera Natale.
Cetta ne veut pas vieillir comme sa mère et subir continuellement les bons vouloirs des maîtres. Elle rêve aussi d’une vie meilleure pour son enfant. Alors, en 1920, elle embarque clandestinement sur un paquebot quittant l’Italie pour New York.
Elle ne parle pas anglais, n’a pas d’argent et ne possède que la beauté de son corps. Arrivée à Ellis Island, elle sera prise en mains par un réseau de prostitution mais aura quand même la chance d’être sous la protection, grâce à sa détermination à garder son enfant auprès d’elle, d’un maquereau au grand coeur.
Rebaptisé Christmas, l’enfant grandira dans le quartier populaire et miséreux de Lower East Side. On suit pas à pas ce gamin dans les rues, les petits trafics auxquels il se livre, l’amour qu’il porte à sa mère et que celle-ci lui porte. D’ailleurs, Cetta lui répète encore et toujours qu’il est Américain avant tout.
Christmas est intelligent, plein de débrouillardise et s’il flirte à un moment avec l’illégalité, il redressera très vite le cours de sa vie.
Un soir, au fond d’une ruelle sordide, Christmas va découvrir et sauver une adolescente, belle et riche de son âge, gravement blessée et laissée pour morte par son agresseur. Cette rencontre va profondément modifier le cours de sa vie.
Ce roman est passionnant, foisonnant, digne des plus grands films réalisés sur les années 20-30 dans la Grosse Pomme. Et s’il fait près de 1000 pages en format poche, je vous promets que pas un seul instant vous ne trouverez le temps long et serez déçu de lire la dernière phrase « Bonsoir New York ».
Envie de vous plonger dans un roman bien épais qui va vous faire oublier le monde qui vous entoure – et à vrai dire, en ce moment, on en a bien besoin…? Alors lisez (c’est presque un ordre !) le fa-bu-leux roman : Le Gang des rêves ! Vous verrez, vous allez avaler les 716 pages en quelques jours tellement vous allez vous régaler !
Un roman romanesque à souhait comme on n’en lit (presque) plus. Lancez-vous dans l’aventure sans tarder…
Début du XXe siècle : la jeune Italienne, Cetta Luminata, violée par son patron dans les champs de Calabre, met au monde un beau garçon blond qu’elle nomme « Natale ».
Refusant cette vie misérable de quasi esclave, elle gagne le port de Naples et prend le bateau pour New-York, l’enfant dans les bras. Elle est déterminée : son enfant sera américain et son avenir aussi. Un point, c’est tout ! « Enfin, quand la sirène commença à faire retentir ses notes sombres et sourdes dans l’air du port, annonçant qu’on levait l’ancre, Cetta s’endormit – elle se raconta l’histoire d’une petite fille de quinze ans qui s’enfuyait de chez elle, toute seule, avec son petit bâtard, pour aller rejoindre le royaume des fées. »
Arrivée à Ellis Island, après avoir satisfait les exigences sexuelles du capitaine, elle se prostitue pour vivre et nourrir son fils. Le rêve américain n’est pas vraiment au rendez-vous… Le garçon rebaptisé « Christmas » par les services de l’immigration devient vite un gamin des rues : il rêve d’avoir une bande, s’en invente une : les « Diamond Dogs », embauche les gosses assez naïfs pour croire aux fabuleuses histoires qu’il raconte, tape du fric là où il peut, vole et vit de débrouille tandis que sa jeune mère vend son corps et apprend l’américain comme elle peut auprès d’un vieux couple qui garde Christmas pendant qu’elle travaille.
Sal, un homme taciturne, espèce de bandit au grand cœur, veille sur elle. Il parle peu et semble cacher un lourd secret derrière son épaisse carapace.
C’est le monde des bas quartiers de Manhattan que nous découvrons avec notre apprenti gangster : le Lower East Side, les gros bandits et les voyous de bas étage, les mafieux qui font trembler les petites gens, la prostitution, les bandes rivales, les salles de jeux clandestines, la violence, les trafics en tous genres et l’immense misère de tout ce peuple.
Et le lumineux Christmas embobine tout le monde, se prend aussi pas mal de coups et un jour, l’apprenti gangster rencontre Ruth Isaacson, jeune fille juive issue de la classe aisée dont le destin sera brisé d’un coup de façon extrêmement violente.
Mais chut… je n’en dis pas plus…
Il y a dans ce texte tous les ingrédients qui font un bon roman : des personnages fascinants, terriblement attachants, monstrueux aussi parfois, hauts en couleur. On les voit, on les sent, ils sont là devant nous, incarnés, vivants, ambigus, complexes et tellement humains !
On y vit aussi des aventures haletantes, des rebondissements incroyables, des rencontres extraordinaires, une – voire des – ma-gni-fi-que(s) histoire(s) d’amour, de folles et indestructibles amitiés, on découvre des lieux que l’on imagine aisément tellement ils sont minutieusement décrits.
C’est vraiment LE roman d’un monde, d’une époque. C’est l’Amérique du début du XXe : immigration, racisme, syndicalisme, prohibition de l’alcool, drogue, sexe, folie mais aussi théâtre, music-hall, cinéma parlant, radio, photographie, publicité sont tous les ingrédients de cette grande fresque américaine des années 20.
Les dialogues sont vifs, rythmés, drôles souvent. A la gouaille des uns répond l’argot des autres. Quelle vie dans tout cela ! C’est incroyable !
La quatrième de couverture dit que c’est un roman qui se lit « comme un film dont chaque page est une nouvelle séquence », et c’est VRAI : c’est un livre très visuel, plein de vie, de mouvements, de sons, d’odeurs, de sensations. SURTOUT, ne vous en privez pas !
Encore une fois, ce livre est un monde complet, une véritable épopée moderne, un univers impossible à quitter…
Mais, que vais-je lire après ça ? HELP !