Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu un roman d’Anne Perry bien que j’ai été pendant des années fan des aventures de l’inspecteur Thomas Pitt et de sa femme Charlotte.
J’ai donc été un peu déstabilisée au début de ma lecture de « Le manoir d’Alderney » de constater que les personnages centraux étaient les enfants du couple : Daniel, devenu avocat, et Jemima, mariée à un policier américain (Patrick) et mère de deux petites filles.
C’est à l’occasion de la venue de la famille de Jemima en vacances à Londres que l’intrigue va trouver son point de départ. Patrick va demander l’aide de son jeune beau-frère en sa qualité d’avocat.
Un jeune diplomate britannique, Philip Sydney, qui travaillait à l’ambassade de Whashington a quitté celle-ci précipitamment sous le couvert de l’immunité. En effet, il est accusé par une riche famille, les Thorwood, d’avoir pénétré chez eux en pleine nuit, d’avoir agressé leur fille Rebecca et de lui avoir volé un pendentif orné d’un diamant.
Les Thorwood sont à Londres, bien décidés à trouver n’importe quel moyen pour faire emprisonner le jeune homme. Ils vont ainsi faire produire des documents émanant des bureaux de l’ambassade de Washington accusant Philip Sydney de détournement d’une somme d’environ 100 livres sterling. Ils espèrent qu’au cours du procès qui va avoir lieu, ils pourront incriminer l’accusé des faits commis chez eux.
Daniel accède à la demande de Patrick d’assurer la défense de Philip Sydney. Si l’accusé est plutôt apathique et ne cherche pas à se défendre, Daniel sera tout de même convaincu de son innocence et va tout faire pour parvenir à l’innocenter.
J’ai trouvé le début du roman un peu long, j’avais le sentiment de répétitions. Mais en poursuivant ma lecture, j’y ai retrouvé tout ce qui fait un « bon Perry » :
des personnages aux traits de caractère ou aux comportements ambivalents
une intrigue qui emmène le lecteur bien plus loin que ce qu’il avait supposé au départ
des éléments politiques de l’époque à laquelle se situe le roman (ici nous sommes en 1910)
Ce roman fut pour moi d’agréables retrouvailles avec la plume d’Anne Perry.