Dans ce roman autobiographique (que je qualifierais volontiers d’autoBRIOgraphique), Sylvie Ohayon nous raconte son parcours pour s’intégrer au monde des Bourgeoises parisiennes, alors qu’elle vit dans la cité des 4000 à La Courneuve, pas vraiment le même décor…
La plume de Sylvie Ohayon met parfaitement en lumière un paradoxe épineux: elle déteste les Bourgeoises parce qu’elles sont nées riches et n’auront jamais à s’en faire pour se loger ou manger, elles ne regardent pas à la dépense, leurs vies sont toutes tracées et bien assurées, mais cependant, elle crève d’envie d’être l’une des leurs et fera tout pour y parvenir et devenir ce qu’elle méprise le plus.
Au fil de ses rencontres, Sylvie Ohayon dresse des portraits acides mais drôles et débite des jurons qui tranchent avec le beau langage et les bonnes manières des bourges : tordant!
Je recommande ce livre, mais âmes sensibles s’abstenir (enfin par âmes sensibles j’entends toutes les personnes qui vivent au pays des Bisounours).
