Les Jours areuh
François d' EPENOUX

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128 p.  5,50 €
ebook avec DRM 5,99 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Tu seras un homme, mon fils !

3 heures du matin. Dans la chanson de Bashung, le héros avait des frissons et montait le son. Ici le narrateur donnerait cher pour se rendormir, mais un petit être vagissant et violet âgé de quelques semaines seulement ne l’entend pas de cette oreille. Oscar a faim et c’est l’heure du biberon. Que se passe–t–il entre un père quinquagénaire, déjà doté de trois grands enfants, quand il se retrouve en pleine nuit tête à tête avec un nourrisson, fruit d’un deuxième amour ? François d’Epenoux sait croquer d’une plume alerte les états d’âme des mâles d’aujourd’hui. Après « Les papas du dimanche », chronique d’un père divorcé , son double fond littéralement devant ce dictateur lilliputien qui tète, gigote et gazouille pour mieux se faire obéir. Un enfant est toujours un miracle, celui-ci l’est tout particulièrement qui fut déclaré en état de mort apparente à la naissance. Et l’auteur, publicitaire amateur de belles filles et de chouettes voitures, de se sentir des ailes de papa-poule après l’accouchement catastrophique, qui propulse le trio en service de réanimation. Cela pourrait être mièvre ou convenu mais l’auteur de « Deux jours à tuer » (adapté au cinéma en 2008) a assez de bouteille pour manier l’ironie, jouer et laisser libre cours à son sens des formules. Dans cette fable à humour tendre, le quinquagénaire, encore jeune mais plus tout à fait un jeune papa, s’interroge avec finesse sur le monde qu’il laissera à son bébé, sur notre planète dévastée, mais aussi sur les beautés futures de l’existence à conquérir. Tu seras un homme mon fils version 2016.

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