Ce récit imaginaire, écrit à la première personne raconte l’histoire de celle que sa mère appelait Mousseline la sérieuse et de la famille Royale dès les débuts de la révolution. Une vie hors du commun, chaotique, douloureux, un destin d’exception. Trois ans, quatre mois et cinq jours dans la prison du Temple, dont une année seule et isolée ; c’est le temps que Marie-Thérèse, fille de Louis XVI et Marie-Antoinette est restée enfermée dans la prison du Temple. Elle verra partir à la guillotine ses parents, mourir son petit frère. Libérée, exilée en Autriche, puis en Russie, en Angleterre, elle épouse le Duc d’Angoulême, sera même reine de France l’espace de quelques instants. Une fresque historique subtilement écrite. Pour faire des photos, il faut se mettre à hauteur du sujet ; C’est le parti pris de Sylvie Yvert. J’ai lu ce livre à hauteur des yeux de Marie-Thérèse. Plongée dans les ténèbres et l’horreur de la révolution, la famille royale vivra un atroce calvaire. Autant de cruauté parait inimaginable, bien que rien n’ait changé de par le monde actuel. J’ai aimé la dignité de Marie-Thérèse qui pardonne à la France, comme son père lui en a fait la prière. Quelques longueurs et, surtout, une première partie très importante, l’émotion y est très présente, trop ? J’aurais aimé qu’après son départ du temple, le récit soit plus développé. D’une écriture fine, délicate en adéquation avec le style de l’époque, sans que ce soit ampoulé, Sylvie Yvert nous offre une leçon de courage et d’histoire.