Morgan Prager partage sa vie d’étudiante en criminologie avec ses trois chiens et Bennett, son fiancé canadien rencontré sur Internet.
Habitués à communiquer par mail et via Skype, lorsque Bennett vient passer quelques jours à Brooklyn, la cohabitation dans le petit appartement de Morgan ne va pas s’avérer facile. Bennett déteste tout ce qui représente le désordre et la saleté. En somme, les poils de chiens et les jouets couinant qui traînent partout.
En rentrant chez elle après ses cours, Morgan découvre des traces de sang dans son appartement. Ce qui reste du corps de Bennett est déchiqueté sur son lit. Pour la police, les coupables sont tout trouvés, les chiens sont responsables de la mort de Bennett ; pourtant Morgan ne les croit pas capables d’un tel carnage.
Après un court séjour en hôpital psychiatrique, Morgan découvre que le corps de Bennett n’a toujours pas été réclamé et repose toujours à la morgue. La jeune femme tente de prévenir la famille de ce dernier mais va très vite se rendre compte que tout ce qui concerne son ex-fiancé n’est que mensonge. En tentant de découvrir qui était vraiment Bennett, Morgan va aller de surprise en surprise jusqu’à mettre sa vie en péril…
Un scénario assez inattendu qui nous emmène là où l’on ne s’y attend pas.
Pour les personnages, contrairement à ce que l’on pourrait penser, notre étudiante en criminologie n’apprend pas à comprendre le comportement des psychopathes mais celui des victimes. Ensuite, nous avons un avocat spécialisé dans la défense des animaux, ce qui nous éclaire sur la place des animaux, et plus précisément sur celui des chiens dit dangereux dans le système judiciaire outre-atlantique. Et ici, les chiens sont des personnages à part entière.
Assez convenu pour ce qui est du début et la fin de ce roman. L’intérêt se situe au niveau de l’intrigue, particulièrement bien menée. Plus on avance, et plus l’histoire devient prenante.
Ne mords pas la main qui te nourrit nous offre un polar intéressant tant sur le plan juridique que psychologique, sans que cela ne soit barbant. Un agréable moment de lecture.