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« La trilogie du bonheur : manger à sa faim, se laver et tuer les mouches. »
Welcome to Shellawick ! Son Pierrier, ses tornades, ses températures qui flirtent avec le point d’ébullition de l’eau, sa poussière et son rien. Rien à faire. Rien à voir. Nulle part où aller. Sauf à l’usine de popcorn, pour bosser comme une brute dans des conditions affreuses. Enfin… Bien sûr il y avait jusqu’à pas longtemps encore un bowling, il y a toujours un bar à putes, et un supermarché. Enfin… Tom Elliott a ouvert une épicerie qu’il appelle supermarché mais qui ne vend que ce qu’il considère comme le nécessaire. Ca vivote, par la grâce du fauteuil de barbier de son père qui recueille nombre des confidences des habitants. Mais un jour les riches popcorniens ouvrent juste en face un vrai supermarché. Un hyper, même. Rutilant, climatisé, moderne. Alors… Bien sûr tout ceci est exact mais ne compte pas. Ca commence seulement comme ça. Ca semble être cette histoire-là, sympathique, sûrement, mais très banale en même temps. Sauf qu’Emilie de Turckheim a troussé un roman furieusement génial dans lequel on s’immerge avec des exclamations de plus en plus ravies. Non contente de raconter une très bonne histoire subtile et intelligente, elle a créé tout un monde, un univers, avec son langage propre, ses expressions très personnelles, il y règne une douce fantaisie (très ovaldienne) tout autant qu’une pulsation rugueuse (très rock & roll) et bientôt on en est à redouter que le tas de page restant à lire s’amenuise, on ne voudrait jamais s’arrêter. Un western adorable et mal élevé. « La trilogie du bonheur : manger à sa faim, se laver et tuer les mouches. » |
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