Dans ce pur polar noir, l’enquêtrice Elinborg est en charge du meurtre à caractère sexuel d’un homme dont elle découvre vite qu’il était lui-même utilisateur du Rohypnol, la « drogue du viol » que les prédateurs sexuels mélangent à un verre d’alcool pour rendre leurs victimes incapables de leur résister puis, surtout, de se souvenir de leur viol. L’homme a été égorgé proprement chez lui, juste après un rapport sexuel.
Vengeance de sa victime ? d’une tierce personne inconnue ?
Très progressivement, A.I met en place les pièces de son puzzle et les personnalités des protagonistes : l’attachante Elinborg et sa famille d’une part, la victime et ses relations d’autre part.
Comme un Simenon venu du grand nord, dans sa « rivière noire » Indridason nous invite à une plongée sinistre, au coeur d’une perversion ordinaire et du désarroi de ceux qui l’ont subie. Un bon polar très maîtrisé, très crédible, très accrocheur…