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Couleurs de l’incendie de Pierre Lemaitre Une vengeance très sophistiquée Auteur de polar, Pierre Lemaitre a fait une entrée fracassante en littérature blanche avec « Au-revoir là-haut ». Un prix Goncourt et une adaptation cinématographique plus tard, il confirme l’essai et nous propose une suite, même si ce nouveau roman peut se lire de manière tout à fait indépendante. Cette fois, il focalise son attention sur Madeleine Péricourt, la sœur d’Edouard (héros du précédent), qui est devenue la cible d’escrocs en tous genres et se retrouve en bien mauvaise posture financière. C’est à nouveau une histoire de vengeance que Lemaitre nous mitonne, une vengeance très sophistiquée… On dévore et on attend le troisième volume avec impatience ! Pascale Frey Couleurs de l’incendie de Pierre Lemaitre
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la vengeance de Madeleine
Nous avions quitté Au revoir-là –haut avec la mort accidentelle d’Edouard Péricout. Dans le second volet de la trilogie, nous retrouvons Madeleine, sa sœur, alors que Marcel le père vient de mourir, et laisse à sa fille sa fortune et la banque. Nous sommes dans la France des années 30 ; une guerre vient de se terminer, une autre pointe à l’horizon alors que l’Allemagne vient de porter au pouvoir Hitler. Madeleine, dont on savait que très peu de chose, est donc mise en lumière dans cet épisode. Madeleine semble cumuler les ennuis ; le décès de son père, et au même moment l’accident de son fils laissant ce dernier bien handicapé. Madeleine est une femme de son époque ; elle n’est pas née pour diriger ni pour gérer ; personne ne l’a initiée aux affaires de la famille. C’est donc avec toute sa crédulité qu’elle va devoir se résoudre à prendre en mains les Affaires ; avec à l’esprit un fils qui lui demande présence, soins et inventivité pour venir en aide à Paul. L’esprit ailleurs, et sa confiance tout à l’ancien bras droit de son père, elle ne va pas tarder à se retrouver Grosjean comme devant….Oui, mais….. La vengeance de Madeleine sera terrible… Si j’ai eu un peu plus de mal à entrer dans l’histoire, et si parfois j’ai pu trouver les ficelles un peu grosses, j’ai retrouvé les talents de conteur de Pierre Lemaître, ceux qui m’avaient séduites dans Au revoir là-haut. Il y a une certaine jubilation dans son style. Lemaître croque ses personnages avec gourmandise et prend un malin plaisir à montrer les hypocrisies des uns et des autres et de cette époque. Si ce roman est une suite, il n’en est pas moins un roman qui peut se lire indépendamment du premier ( mais ce serait dommage malgré tout), mais aussi un appel au suivant !
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La vengeance est un plat qui se mange froid
Nous retrouvons dans ce roman certains des personnages du magnifique roman « Au revoir là-haut ». Madeleine Péricourt, divorcée, élève seule son fils Paul. La jeune femme n’a aucun souci financier puisqu’elle est la fille et unique héritière du très prospère banquier Marcel Péricourt. Son destin va basculer le jour des funérailles de son père : le petit Paul chute d’une fenêtre du deuxième étage de leur hôtel particulier, atterrissant sur le cercueil de son grand-père. Madeleine va dès lors consacrer tous ses instants à s’occuper de son fils devenu invalide, accordant une confiance aveugle pour la gestion de la banque et de sa fortune à des hommes de son entourage qui vont se révéler être de sinistres rapaces. Ruinée, Madeleine est contrainte de quitter la demeure familiale, de s’installer dans un appartement où elle a un train de vie des plus modestes. Abandonnée de tous, la jeune femme va ouvrir les yeux, comprendre les rouages machiavéliques qui l’ont poussée à sa perte. Mais loin de se résigner, Madeleine décide de se venger même si cela lui demandera une grande ingéniosité et de la patience. D’ailleurs, la sagesse populaire ne dit-elle pas : « assieds toi au bord d’une rivière, attends et tu verras passer le corps de ton ennemi. » Au-delà de l’histoire du roman, la peinture que Pierre Lemaître fait de cette époque (de 1927 à 1939) est passionnante : seuls les hommes se sentent légitimes pour diriger les affaires et n’hésitent pas à écraser les pauvres femmes qui pourraient se trouver sur leur chemin ; la corruption en col blanc ; les collusions entre les propriétaires de journaux et le monde politique etc…. J’ai hâte de découvrir ce que sera le troisième roman qui terminera cette trilogie.
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Couleurs de l’incendie
Le premier tome de cette trilogie, prix Goncourt 2013, « Au revoir là haut » se situait dans les années 1920,et avait une trame plus tragique que ce second opus.
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Un roman flamboyant
Pierre Lemaitre nous offre la suite de son roman « Au revoir là-haut » (Prix Goncourt 2013, Prix Roman France Télévisions 2013…), le deuxième volet d’une trilogie française épatante. Après un succès certain en librairie et l’excellente adaptation au cinéma du premier volet, la lectrice s’empresse de retrouver les personnages de cette fiction géniale. Le roman a le mérite de pouvoir se lire indépendamment mais ce serait vraiment dommage. En effet, Pierre Lemaitre nous entraîne dans une fiction palpitante où il est question de trahison, de vengeance, d’amour et de désillusion. Inspiré par son maître, Alexandre Dumas, l’auteur interpelle ses lecteurs et réserve un défilé de rebondissements ; une vengeance digne du Comte de Monte-Cristo. Nous retrouvons, donc, Madeleine Péricourt, en février 1927, à l’enterrement de son père. Grande bourgeoise, Madeleine est à la tête de la fortune familiale. Héritière, à une époque où les femmes ont peu de droits, elle élève seule son fils unique, Paul. Malheureusement exposée à la cupidité des hommes, Madeleine est soudainement ruinée et déclassée. Sa vengeance sera sublime, digne des plus grands romans. Grâce au film d’Albert Dupontel, « Au revoir là-haut », le visage de Madeleine s’anime au cours de la lecture sous les traits d’Emilie Dequenne. Paul, personnage éminemment attachant, se révèle sensible et touchant ; Léonce intrigue, Vladi interpelle, Solange étonne…Derrière les mots, la lectrice ressent l’enthousiasme contagieux de Pierre Lemaitre qui, par la maîtrise de son écriture, son ingéniosité et son humour, procure un plaisir de lecture inégalable.
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Comment exprimer le plaisir que j’ai eu à lire ce roman ? Je n’avais qu’une hâte : que la journée passe pour pouvoir retrouver le plus vite possible tous les personnages incroyables, si merveilleusement bien campés et souvent si attachants – ah, Vladi la Polonaise…, immense coup de coeur aussi pour Robert qui m’a fait tellement rire! Quel soin d’ailleurs accordé aux personnages secondaires ! Quand j’y pense, qu’est-ce qu’on s’est fait suer (pour rester polie) avec le Nouveau Roman et de quels plaisirs on s’est privé ! Quel fabuleux conteur que ce Pierre Lemaître, quel « fabricant d’émotions » comme il se définit lui-même ! Retrouvez Lucia lilas sur son blog
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petits arrangements entre amis
1929, la disparition du banquier Marcel Pericourt survient à une époque inquiétante tant sur le plan économique que politique. Madeleine, sa fille, divorcée, a trouvé une solution fonctionnelle, faire de son amant André, le précepteur de son fils Paul, âgé de 7 ans, un enfant timide et bègue. Il est prévu que Paul figure en tête du cortège funéraire auprès de sa mère. Mais Paul est allongé sur le dos, du sang coule de ses oreilles, il vient de s’écraser du deuxième étage sur le cercueil de son grand-père. Paul s’est brisé la colonne vertébrale, il ne remarchera plus jamais. A-t-on poussé Paul et pourquoi aurait-on fait une chose pareille ? Avec une écriture fluide et limpide, Pierre Lemaitre nous conte l’histoire d’une vengeance froide et inhumaine, la vengeance d’une femme et d’une mère flouée par l’homme de confiance de son père avec la complicité d’un oncle cupide, trahie par une employée devenue sa confidente et humiliée par un ancien amant dont la seule ambition est de devenir journaliste. Un ouvrier sera l’instrument de son impitoyable rancune. Ce nouveau roman de Pierre Lemaitre ressemble aux plus belles pages d’Emile Zola, il a le talent de nous faire revivre cette période d’entre-deux guerres à travers des personnages d’une grande force. Les trafics d’influence, les petits arrangements entre amis, les magouilles, le boursicotage nouveau sport à la mode, les scandales bancaires,les fraudes fiscales les pratiques douteuse de la presse, l’auteur dénoncent les milieux d’affaires et de la politique, et ceux qui les fréquentent. A travers Paul nous vivons aussi la montée du nazisme en Europe avec ses terribles lois d’exclusion, ainsi que les débuts de la publicité et sa force de persuasion. Une intrigue efficace et bien documentée, une galerie de personnages qui recréent cette période trouble entre deux conflits, un roman qui met en avant, que 80 ans après, bien des maux de notre société sont bien encore présents. Une vraie réussite, un gros coup de coeur. |
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