Je suis une grande grande fan des ouvrages publiés chez Gallmeister, et celui-là n’a pas dérogé à la règle : il est à la fois intrigant et palpitant, dépaysant et inquiétant.
Au coeur de la nature sauvage de l’Alaska, on suit le parcours initiatique de Tracy, dix-sept ans, passionnée par la vie en pleine nature et par la conduite de traîneau attelé à des chiens. Elle et sa famille passent la plupart de leur temps à se préparer pour de grandes courses telles que l’Iditarod.Petit à petit, l’auteur distille des éléments étranges et troublants sur la nature de Tracy.
Sa mère, avant de disparaître dans des circonstances peu claires, lui a inculquée trois règles, et en particulier celle de ne jamais faire saigner un être humain.
Plus on progresse sans le roman, plus on se questionne sur l’identité de Tracy et on se retrouve au fil de la lecture dans une ambiance qui oscille entre le roman fantastique, le roman d’aventure et le roman policier.
Dans mon esprit, il s’agit d’une réflexion sur la nature féminine, son lien avec la Nature sauvage, et la transmission de ce lien de femme à femme.
Tracy est forte, débrouillarde, autonome, indépendante. Elle sait survivre seule dans les espaces vierges du Grand Nord, elle sait s’abreuver à la Vie elle-même pour se développer.
L’auteur dresse un portrait féminin fascinant, qui n’est pas sans rappeler parfois d’autres femmes héroïnes de romans dits vampiriques (Carmilla par exemple).
Une lecture qui emmène très très loin du confinement !