Malgré tous les avis très positifs lus sur ce roman sur la blogosphère, j’ai été déçue… Je suis bien évidement tombée sous le charme de l’écriture de l’auteur, vraiment très belle et agréable à lire, mais mon coeur n’a pas vibré pour cette histoire…
Ce jeune homme et son voyage initiatique n’ont pas su me convaincre et je n’ai pas réussi une seule fois à m’identifier à ses sentiments, ses interrogations, ni non plus à celles de sa compagne (bien silencieuse et effacée à mon goût !). Certes, la relation avec le bébé est touchante, et la rencontre avec les moines et le jardin assez intéressante et originale, mais j’ai trouvé que ce voyage ressemblait plus à une fuite qu’à un désir de construire quelque chose de neuf et j’ai trouvé Arnljotur bien mou et falot. Sa mère est décédée et son père est âgé, son frère est handicapé, ce sont bien sûr des éléments qui font qu’on le comprend lorsqu’il part à l’aventure, à la poursuite de la rose tant aimée de sa mère, mais je l’ai trouvé souvent puéril et indécis (malgré une grande candeur et beaucoup de fraîcheur, pourtant), faisant montre de peu de personnalité et se laissant plutôt mener par les évènements.
Alors oui, on apprend dans ce roman que “La beauté est dans l’âme de celui qui regarde” (mais ne le savait-on pas déjà ?), mais j’ai trouvé l’univers du récit un peu pâle, même si on y lit une grande tendresse vis à vis de la vie et d’autrui et une manière positive de voir défiler le cours des choses.