Temps glaciaires
Fred Vargas

Editions 84
litterature fra
mars 2015
475 p.  8,20 €
ebook avec DRM 7,99 €
 
 
 
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Temps glaciaires


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Fred Vargas sème la Terreur

Un roman de Fred Vargas représente toujours un petit événement (elle se fait plutôt rare, quatre ans cette fois depuis « L’armée furieuse »), et c’est aussi la promesse d’une intrigue qui va forcément nous suprendre, car rien ne l’arrête : elle a tous les culots et bien du talent. Elle nous embarque cette fois pour un voyage dans l’espace (l’Islande) et le temps (la Terreur). Un petit groupe de touristes français s’est retrouvé bloqué sur un rocher islandais. Impossible de retourner à terre pendant plusieurs jours. Deux personnes y laisseront leur vie. Assassinées. Parallèlement, une association rejoue les procès de la Révolution, et un Robespierre plus vrai que nature prononce le discours qui condamnera son ami Danton à la guillotine. Quel lien y-a-t-il entre les deux affaires ? Les personnes qui sont parties en Islande sont également membres de « L’association d’Etude des Ecrits de Maximilien Robespierre ». Et puis, tels les « Dix petits nègres », ils disparaissent les uns après les autres. Adamsberg, Danglard et Violette ont du pain sur la planche et des cadavres à revendre. Bref, comme toujours, Fred Vargas nous malmène et on se demande comment elle va retomber sur ses pieds après son triple salto, lorsque soudain, telle la brume islandaise s’évaporant en quelques minutes, tout s’éclaire et se remet en place. Mais surtout, en dehors de l’intrigue, il y a la multitude de détails qui donnent son piment au récit : l’auberge de campagne qui sert des pommes paillasses à se damner, le porc épic prénommé Marc au museau aussi doux que celui d’un caneton. Et ça, c’est l’inimitable touche Vargas.

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 Les internautes l'ont lu
nuit blanche

Inimitable Vargas !

Inutile de présenter Fred Vargas : tout le monde la connaît, et elle vend ses livres à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires.

En ce qui concerne l’intrigue, l’éditeur a eu l’intelligence de n’en rien révéler sur la quatrième de couverture et je ne vous gâcherai donc pas le plaisir de la découverte. Sachez simplement que Fred Vargas sait comme personne balader son lecteur, l’emmener sur un sentier pour dévier sur un autre chemin et le plonger ainsi dans une certaine perplexité. Les fils de son étonnante intrigue sont noués avec talent, alors même qu’à certains moments j’aie pu penser que c’était un peu tiré par les cheveux… Mais cette maîtresse es énigmes policières sait parfaitement où elle va !

Précisons – et c’est vraiment une grande qualité pour moi – que bien que les crimes dont il est question puissent paraître particulièrement abjects (notamment pour deux d’entre eux !), Fred Vargas ne se complait pas dans de longues et fastidieuses descriptions qui encombrent selon moi trop souvent la littérature policière. C’est bien par son seul talent de narration qu’elle ferre son lecteur. Notons également que la nature de son intrigue est loin d’être banale !

Enfin, on a le plaisir de retrouver ses personnages récurrents : Danglard et sa mémoire hors du commun, le roc Retancourt et, bien sûr, le commissaire Adamsberg. Bref tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette lecture un vrai plaisir. Si j’osais la comparaison, je dirais que Vargas est à la littérature ce que la junkfood est à l’alimentation : un vrai shoot de plaisir, une lecture qu’on dévore de manière compulsive jusqu’à la dernière page, même si l’on sait qu’elle ne nous nourrira pas sur le long terme.

Mais le plaisir pur, ça fait du bien de temps en temps, non ?

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