Anne Tyler a ses petites habitudes : ses personnages principaux sont toujours des femmes et le lieu de prédilection de ses roman est la ville de Baltimore.
» Vinegar girl » ne déroge pas à la règle. Mais il y a une variante : ce roman est beaucoup plus léger que les autres, comme si l’auteure avait eu envie de s’amuser.
Kate Battista vit avec son père et sa jeune soeur Bunny. Chercheur scientifique, presque aussi inapproprié à la vie hors de son laboratoire que le Pr Tournesol, le père de Kate se repose sur la jeune femme pour gérer tout le quotidien depuis la mort de sa femme.
Kate, la trentenaire et toujours célibataire, se laisse vivre entre les tâches ménagères et son emploi d’assistante dans une école maternelle (où elle est souvent convoquée par la directrice en raison de ses réparties caustiques auprès des parents d’élèves). Ce n’est pas la déprime mais elle a bien conscience que cette vie ne la mène nulle part : elle a arrêté ses études et aucun petit ami ne se profile à l’horizon.
Quand son père lui propose, de façon plutôt balourde, d’épouser son assistant de recherche, de nationalité russe et dont le visa arrive à expiration, Kate lui oppose un refus catégorique, même pour le bien de la science !
Cependant, la jeune femme va réviser son jugement et finalement changer sa vie.
Ce roman d’à peine 240 pages se lit quasiment d’une traite et de façon extrêmement plaisante. Sa lecture, pour ceux qui ne la connaissent pas encore, est une bonne façon d’aborder l’oeuvre d’Anne Tyler qui est si habile à dépeindre la société américaine.