Viviane Elisabeth Fauville
Deck Julia

Minuit
Double
septembre 2014
166 p.  8 €
ebook avec DRM 7,99 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Une douce folie

Viviane Elisabeth Fauville 42 ans, divorcée, est cadre sup dans une entreprise de BTP, mère d’un enfant de douze semaines. Elle vient de tuer son psychanalyste à l’aide d’un couteau de cuisine, cadeau de mariage de sa mère.

Vite, rentrer chez soi, laver l’arme du crime, attendrir les policiers avec son bébé. Viviane Elisabeth Fauville se prend au jeu du gendarme et du voleur et tente d’échapper aux mains des enquêteurs. Espionnage et mise en œuvre de plans machiavéliques, rien n’est laissé au hasard. Elle rencontre même les proches de la victime, sa femme et sa maîtresse enceinte, un autre patient.

Dans un décor parisien inopportun, recouvert d’une épaisse couverture neigeuse, l’héroïne parcourt la capitale à pied, prend le métro, change de stations, saute d’arrondissements en arrondissements pour parvenir à ses fins. A mesure que l’histoire avance, que l’enquête s’affine, on voit la santé mentale de Viviane Elisabeth Fauville s’étioler, se désagréger. En partie à cause de la valse des pronoms personnels qui nous perd, parfois « je », d’autres fois « elle », enfin « vous ». A qui s’adresse-t-on ? Combien de narrateurs y a-t-il ?

Le lecteur ne cherche plus à résoudre cette énigme grammaticale et préfère de loin la route de la douce folie que nous invite à prendre Viviane Elisabeth Fauville. Emportons-nous dans le tourbillon de ce petit livre aux allures de polar et où la langue, fine et poétique, est reine.

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