Des secrets lourds à porter, des rêves trouvés et perdus.
Des luttes pour survivre tant bien que mal.
Des combats livrés jusqu’à l’insupportable, des efforts effrénés pour éviter le pire.
Pourtant Vincent ne pourra y échapper.
Tout débute au retour d’une soirée, une voiture accidentée près de chez lui, une femme en état de choc qui berce son bébé décédé. Il la recueille jusqu’à l’arrivée des secours.
Dès cet instant, leurs destins sont liés.
Comme un sac qu’on décharge – une vie qu’on dépose – Rachel va s’accrocher à Vincent devenu sa bouée de sauvetage. Un refuge pour « des gens cassés. »
Fuyant son passé que l’on devine douloureux, sombre et violent.
Dès les premières pages, on s’attache aux personnages. A Vincent, vivant de petits boulots élevant seul sa fille Gemma,16 ans, dans une cabane faite de bric et de broc, en pleine nature à l’écart de la ville.
Père et fille forment une famille singulière, très soudée. Ils font preuve de tendresse, de compassion, d’humanisme, vis à vis de Rachel.
Fascinante car secrète et inconnue, surtout dans cette petite ville du bush australien ou les rumeurs, médisances et rancoeurs vont bon train.
Cette inconnue qui sans le vouloir va semer l’incompréhension et la pagaille dans la communauté jusqu’à la violence.
Ce premier roman, dont le titre original est « Darkness on the edge of town » comme la chanson de Bruce Springsteen, est très réussi, car servi par le jeu du double narrateur, par une écriture âpre et abrupte.
Roman noir très émouvant, dont on ne sort pas indemne.