Deuxième opus d’une tétralogie autour des secrets du Vatican, de la loge P2 et des services secrets, « La balle sainte » évoque la tentative d’assassinat de Jean-Paul II et de ses ramifications de nos jours. On retrouve les mêmes protagonistes : Sarah Monteiro, devenue journaliste à Times, Rafaël, le mystérieux prêtre qui avait déjà volé au secours de Sarah dans le précédent livre et qui retrouve sa mission de prédilection, l’étrange et secret JC qui dirige la loge P2 et dont l’ombre se retrouve derrière toutes les actions obscures des trente dernières années. On y croise aussi l’Opus Dei, véritable pieuvre tentaculaire dans l’univers impitoyable et si peu catholique du Vatican. Dans ce récit publié à titre posthume, Luis Miguel Rocha maîtrise une fois plus les codes du genre « espionnage ésotérique » et entraîne son lecteur dans une course poursuite sans temps morts, sans relâchement. Tout n’y est que mensonge, faux-semblants, trahisons, manipulations, alliances plus ou moins éphémères. Cela va donc forcément de paire avec une certaine dose de rebondissements plus ou moins crédibles mais qu’à cela ne tienne, dans ce genre de livre, il est bon de se laisser porter par l’action et de fantasmer sur les supposés pouvoirs des différentes officines qui participent à ce grand ballet religieux. L’auteur mélange allègrement les pistes, les histoires, en les entremêlant de telle façon qu’il arrive à les rendre toutes liées les unes aux autres, comme si rien n’était un hasard, comme si rien n’était réellement indépendant. Qui a fomenté l’attentat contre le pape Jean-Paul II ? Qui tire les ficelles ? Quel est le rôle de l’Opus Dei ? Quels sont les intérêts de la loge P2 ? Des services secrets ? Quel lien avec la chute du bloc soviétique ? En fin de récit, Luis Miguel Rocha introduit évidemment de quoi attendre avec impatience la suite de son récit… Vivement qu’elle sorte ! Ceci ne concerne bien entendu que ceux qui aiment ce genre de roman et qui, de préférence, auront lu et apprécié le premier tome « Le dernier pape ».