Politique fiction ou dystopie totalitaire ? Les deux, mais je l’ai surtout lu comme un roman d’horreur, et à ce titre il fonctionne à la perfection. C’est le premier roman d’Åsa Ericsdotter traduit en français (pas le premier qu’elle ait écrit, du tout), et il fait froid dans le dos, particulièrement si, comme moi, vous l’avez dodu. Dans cette Suède alternative, l’arrivée au pouvoir d’un premier ministre BG très charismatique s’est cristallisée autour d’une maladie : l’obésité. Son parti de la santé s’est donné pour mission de l’éradiquer, et ne fait pas dans la dentelle. C’est l’obsession première, un pays à zéro matière grasse. Les mesures se durcissent peu à peu et les récalcitrants vont connaître le pire…
Prenons le bon côté des choses : ce n’est pas crédible. Je dis un grand OUF car en dehors de cet aspect, c’est effrayant au possible et raconté de manière prenante et efficace. Soyez maigre ou cachez ce corps que je ne saurais voir, version définitive. Ouch !