Si vous avez envie de vous couper du monde, n’hésitez pas et plongez dans le dernier Lars Kepler. Vous deviendrez indisponible à votre entourage tant que vous n’aurez pas tourné la dernière page.
La Suède, de nos jours. Birgittagarden, une institution de réhabilitation psychique pour jeunes filles de 12 ans à 17 ans. Mélanie, l’une des pensionnaires est découverte sans vie, la tête fracassée, les mains protégeant son visage. A quelques centaines de mètres dans une cabane, git Elisabet Grim, l’infirmière responsable ce soir- là au centre, le crâne et la partie supérieure du visage défoncés. Les scènes de crime sont insoutenables et d’une violence inouïe. Une autre jeune fille, la délicate Vicky Bennett, a disparu. Elle a fui laissant sa chambre dans un désordre indescriptible, ses draps et une couette imbibés de sang, un marteau ensanglanté, dissimulé sous l’oreiller. Tout indique qu’elle est la coupable. Pourtant ni Daniel Grim, l’éducateur de Birgittagarden et mari d’Elisabet, ni l’inspecteur Joona Linna de la Rikskrim, venu en observateur, ne croient à sa culpabilité. Très vite, on signale l’enlèvement d’un petit garçon de 4 ans, Dante. Il semblerait qu’il ait été kidnappé par Vicky. Une course à la montre s’engage pour retrouver les fugitifs d’autant qu’une l’enquête rapide sur le passé de Vicky révèle les contours d’une personnalité instable d’une grande dangerosité. N’a-t-elle pas tailladé les visages d’une mère et de son fils ? Malgré ces indices, Joona Linna n’en démord pas : Vicky est innocente. L’inspecteur est d’autant plus sensible au drame qui se joue que des années auparavant, son épouse et leur fille se sont volatilisées et qu’ils cherchent depuis leur trace.
Après « L’hypnotiseur » et « Le Pacte », le couple Ahndoril signe sous le pseudonyme habituel de Lars Kepler un nouvel opus particulièrement réussi. Intrigue serrée, rebondissements à répétition, tension tout au long des pages, « Incurables » est mené tambour battant sans une seconde de répit. A ne manquer sous aucun prétexte.