Les internautes l'ont lu
Partons à la découverte du polar suédois, une référence en la matière en la personne de Arna Dalh. Le premier roman d’une série en comptant quatre. J’ai vraiment eu beaucoup de mal dans le début de la lecture du récit, la fatigue peut-être, mais certainement dû au grand nombre de personnages présents dans le récit. Ce n’est pas pour rien qu’en début de l’ouvrage un pense-bête vous rappelle qui est qui . C’est un récit labyrinthique. Il est vraiment nécessaire de trouver le fil d’Ariane, de l’accrocher et surtout de ne pas le perdre pour en sortir. Le rythme est lent et cassant, un peu perturbant d’entrée de jeu. Mais j’avoue qu’une fois l’effort produit, c’est l’histoire qui vous prend et on ne la lâche plus. Cela part dans tous les sens, dans différents coins du monde et petit à petit comme une araignée tissant sa toile, les choses se mettent en place et vous tiennent en haleine jusque là où vous ne l’imagineriez pas. Le pitch : C’est top secret, une unité opérationnelle est créée au sein d’Europol dans le but de lutter contre le crime organisé au sein de l’Europe. Cela commence à Londres au sommet du G 20. Un homme meurt écrasé en se dirigeant vers Arto Söderstedt, le représentant suédois d’Op Corp. Il lui chuchote une phrase dans une langue asiatique juste avant de mourir. Chez un fabricant de meubles suédois, une femme de ménage chinoise fait d’étranges découvertes. Un corps mutilé est retrouvé mis en scène dans un parc londonien. Il contient un message dissimulé à l’attention de l’unité opérationnelle qui n’est censée être connue de personne. Et puis on parle de mafia calabraise. Mais quel est le lien entre tout ça? Je ne vous en dirais pas plus, si ce n’est qu’il n’y a qu’une chose à faire : lire ce polar à sa structure complète très réussie qui vous emmènera aux quatre coins de monde. Un tout grand merci à Actes Noirs pour cette très belle découverte. Grand merci pour ce beau partenariat. Ma note 8/10 Les jolies phrases Tu as des responsabilités familiales dont, même en déployant des trésors d’imagination, je ne peux pas me représenter le poids. C’est malgré tout complètement autre chose que d’avoir la responsabilité de quelques millions de dollars, surtout s’ils sont fictifs. Je l’ai dit, et je le répète : la mafia est en train d’acheter le monde, à l’est, à l’ouest et au sud. Si on n’en parle pas, c’est juste parce que personne n’ose écrire à ce sujet, ce qui reviendrait à entrouvrir sa porte, ou alors tout simplement parce qu’on est déjà vendu. Beaucoup plus de monde qu’on imagine est déjà vendu d’une façon ou d’une autre, journalistes, politiciens, faiseurs d’opinion. Nous avions compris que c’était l’essence même du capitalisme : que le plus fort gagne. L’économie doit être une lutte. Et pour sortir vainqueur de la bataille, il faut enjamber quelques cadavres. Faire croître l’argent a toujours été une sorte d’escroquerie. Nous l’avons toujours su, nous dont c’était notre métier ; c’était notre postulat de base. L’argent ne peut pas croître, pas vraiment, il faut toujours le prendre quelque part. Nous le savons tous. Nous savons tous que nous nous adonnons au vol. C’est fou comme tout est lié de nos jours. C’est l’ère de la globalisation. Comment faire face à une criminalité dont aucun acteur essentiel n’est national sans être soi-même international ? Mais la sécurité, c’est l’ennui, et l’ennui, c’est la mort du couple. La pensée criminelle est en train de prendre le dessus. Des gens honnêtes il y a vingt ans sont à présent des criminels dans la même situation. La criminalité est devenue l’état normal, on gruge, on truque comme on respire. Ce n’est pas une force. L’argent est sérieusement en train de se substituer à la morale, à la pensée indépendante, superficielle. Retrouvez Nathalie sur son blog |
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