Miami. Novembre 2009. Ruban Betancourt a tout perdu. Comme beaucoup, il fait partie des nombreuses victimes de la crise des subprimes. Pour récupérer ce que les banques lui ont pris, Ruban imagine le casse du siècle. Braquer l’entrepôt où est stocké l’argent qui doit être placé dans les banques de la réserve fédérale. Pour monter son équipe de choc, le restaurateur cubain fait appel à sa belle-famille. Grave erreur ! Entre un beau-frère complètement camé et un oncle adepte des clubs de strip-tease, tout va très vite déraper. S’emparer de plus de 9 millions de dollars s’avère être un jeu d’enfants comparé à tenter de tenir une équipe de déjantés à faire profil bas. Outre les frasques de la belle-famille qui à certains moments, peuvent ressembler à un vaudeville, on revient plus sérieusement, à travers plusieurs passages, sur le parcours de Ruban, réfugié cubain (je vous rassure, on ne tombe pas dans le pathos) et sur le passé de son couple pour mieux comprendre les motivations de ce passage à l’acte. Même si on se doute de la tournure que va prendre cette histoire, la fin nous réserve tout de même une surprise. Un roman policier rythmé, avec un certain humour et aux chapitres courts. Avec des personnages attachants et aussi déjantés, croyez-moi, on ne s’ennuie pas une seconde. Pour la petite histoire, “Opération Cash” s’est inspirée du braquage de la Lufthansa à New-York en 1978, qui lui-même a inspiré le film “Les Affranchis”.