Ce sont toutes les critiques dithyrambiques lues sur le net qui m’ont donné envie de lire ce roman policier. Et je ne l’ai pas regretté.
Aux abords d’un village situé dans une vallée sauvage des montagnes du Frioul, le corps d’un homme dénudé et énucléé est découvert. Près de son corps, le meurtrier a dressé un épouvantail vêtu des habits de sa victime.
La commissaire chargée de l’enquête, Teresa Battaglia, spécialiste du profilage, pense aussitôt avoir affaire à un tueur en série et s’attend à d’autres victimes. Les faits lui donneront raison.
Si le premier chapitre m’a mise un peu mal à l’aise, car je n’aime pas du tout les descriptions de mutilations, j’ai rapidement été happée par l’histoire et surtout par le personnage de Teresa Battaglia qui m’a beaucoup fait penser à l’inspectrice-chef Vera Stanhope de la série « Les enquêtes de Vera » diffusée sur France 3 : même âge, même caractère bougon cachant des blessures anciennes et tentant de dissimuler à son équipe de profondes qualités humaines.
Mais surtout, ce qui m’a époustouflée, c’est le virage pris par l’histoire. En effet, il ne s’agit pas ici d’un tueur qui agirait sous l’emprise d’une pathologie psychologique grave mais d’un homme lui-même victime de la folie d’un autre. Impossible d’en dire plus pour ne pas gâcher le plaisir du futur lecteur !
Enfin, il y a l’ambiance de ce village de Travèni où les secrets sont bien gardés, voire enfouis afin de protéger le village et la vallée au détriment des individus.
J’ai adoré ce polar italien qui n’a rien a envié à ceux venus de Scandinavie.