Après « Le gardien invisible » et « De chair et d’os », voici donc le dernier volume de la trilogie du Baztán. L’inspectrice Amaia Salazar ne se montre pas au meilleur de sa forme, et pas forcément parce qu’elle a du mal à concilier vie familiale et vie professionnelle ! La jeune maman fière de son Ibai et de son compagnon, le presque parfait James se trouble un peu trop lorsque le juge Markina est à proximité.
Ni les chicaneries qui opposent ses deux sœurs, entre férocité et vieux règlements de compte, ni une nouvelle affaire de meurtre d’enfant ne réussissent à accaparer totalement son attention face à l’attirance qu’elle éprouve pour le juge et qu’elle a bien du mal à combattre…
En voulant l’épauler et la protéger, son collègue et ami Etxaide se met en grand danger, l’ennemi, tentaculaire, prenant un malin plaisir à envoyer Amaia et sa brigade sur de fausses pistes.
L’intrigue mise en place est solide, depuis le meurtre du bébé (pour lequel l’auteure s’est inspirée d’un tragique fait divers) jusqu’aux rituels diaboliques décrits. Comme pour les premiers épisodes, Dolores Redondo recourt au surnaturel, aux superstitions et croyances locales. Les personnages se sont devenus plus complexes, ils ont mûri, et les zones d’ombre des précédentes enquêtes s’éclaircissent.
On sait que l’on va quitter à regret Amalia et sa tribu au fonctionnement matriarcal, attachées aux traditions régionales malgré quelques entorses plus ou moins condamnables dans l’univers clos de leur propre famille. Attendez-vous à quelques coups de tonnerre à mi-parcours ! Et ralentissez votre lecture avant les dernières pages : après, ce sera définitivement terminé…