La vallée
Bernard Minier

XO
mai 2020
522 p.  21,90 €
ebook avec DRM 13,99 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Servaz reprend du service

Après une petite excursion dans le monde de l’intelligence artificielle avec « M, le bord de l’abîme », nous sommes ravis (et de nombreux lecteurs le sont puisqu’à peine en librairie « La Vallée » prenait la tête des meilleures ventes) de retrouver la terre ferme et le personnage fétiche de Bernard Minier, Martin Servaz. Celui-ci pourtant n’est pas au meilleur de sa forme. Il se trouve sur le point de se faire licencier de la police pour avoir négligé le règlement, ou plutôt pour l’avoir interprété de manière très libre. Il devrait donc se ternir à carreau, ne plus bouger une oreille en attendant que la décision tombe. Mais c’est bien évidemment trop lui demander. Dès qu’il entrevoit une embrouille quelque part, Martin fonce tête baissée. Mais comment ignorer l’appel au secours de Marianne son ex-compagne, la mère de son fils Gustav, disparue depuis huit ans. Il la croyait morte, assassinée par Hirtman, procureur à Genève et tueur en série pendant ses loisirs. Pourtant, le temps de poser son fils chez des amis, d’expliquer brièvement de quoi il retourne à sa nouvelle amoureuse, Lea, et le voici parti pour cette vallée des Pyrénées d’où provient l’appel. Là-bas, il va retrouver la gendarme Keller, avec laquelle il a déjà collaboré, et qui va accepter de l’aider même s’il n’a aucun droit d’être là. L’ombre maléfique de Hirtman plane sur cette intrigue, alors qu’il est aujourd’hui emprisonné à des centaines de kilomètres de là. On a l’impression qu’il a imprégné du mal cette vallée, aujourd’hui coupée du reste de la France à cause d’un éboulement, confinée avant l’heure, et victime de toute une série de meurtres terrorisant la population. Bernard Minier conduit son intrigue sans nous laisser reprendre notre souffle et la complicité avec son personnage s’enrichit au fil des histoires.

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