L’auteur est un écrivain reconnu, célèbre, je me souviens de la « Chute des Princes » entre autres romans forts intéressants.
Je ne voulais pas commencer cette chronique par « Autant en emporte le vent » et pourtant, comment ne pas y penser dès les premières pages !
Le roman de R. Gollrick aurait certainement évoqué la Virginie avec autant de passion sans son grand aîné, le chef d’oeuvre de M. Mitchell, paru en 1936, mais tout de même, j’ai souvent vu l’ombre de Scarlett derrière la sublime Diana, même si ce texte raconte l’autre face de cette époque ; ce n’est pas vraiment l’anti « Autant en emporte le vent », mais c’est le même vent qui souffle.
Ce roman a bien été écrit en 2017, et superbement traduit par M. de Prémonville, c’est à souligner.
Diana Cooke, née avec le siècle et pendant que ce prépare l’apocalypse sur l’Europe, représentante du sang le plus pur des Pères Fondateurs de l’Amérique, enfant frondeuse et libre, vite domptée dans une pension adéquate, revient chez ses parents, en jeune femme accomplie, superbe, et excellente en toutes choses, prête pour le destin qu’ ils lui assignent. Ces Cooke, en effet possèdent de génération en génération une, sinon la plus belle demeure du Sud « Saratoga ». Cette maison est un gouffre à entretenir avec ses 5000 h de terres au départ et ses 900 esclaves qui les cultivaient avant la guerre de Sécession, et toutes les brutalités qui accompagnaient la pauvre vie de ces hommes noirs. De richesses en déconfiture, Saratoga périclite, et il faut marier Diana avec un prétendant expérimenté et surtout très riche. Copperton arrive, Diana remplit sa mission : une autre forme d’esclavage !
S’ensuit une vie faite de malheurs, de bonheurs aussi, et tout finira par le gigantesque incendie de Saratoga qui dura 3 jours, et la disparition de Diana. Reste un fils qu’elle a aimé, mais mal.
Il ne faut pas raconter l’histoire mais voilà un livre que l’on prend et qu’on ne lâche pas, un vrai roman sur trame de l’Histoire du Sud des E.U jusqu’à nos jours, puisque c’est en 1999 qu’un journaliste part sur les traces de Diana Copperton Cooke sur le site même de Saratoga.
Un récit autobiographique sous forme de nouvelle, de situations qu’aurait vécues l’auteur dans ses jeunes années, alors que la ségrégation raciale était encore violente complète le roman.