Cet ouvrage m’a séduite tout d’abord par sa très jolie et très attirante jaquette, qui donne immédiatement envie de l’ouvrir.
Ensuite, le sujet était tentant : la côte est américaine, la fin des années 50, un jeune couple en lune de miel.
Très vite, on entre dans le vif de l’histoire : la découverte de l’intimité de la vie amoureuse, à une époque où l’exploration de la relation à deux et de la sexualité avant le mariage n’allait franchement pas de soi. Effie et Henry viennent de se marier, très jeunes, et sans vraiment se connaître; leurs relations avec leur famille ne semblent pas évidentes. Ils donnent l’air d’évoluer entre deux eaux, sans bien savoir quoi faire de leur couple. Très vite, l’ennui pointe le bout de son nez. Aussi, lorsqu’ils rencontrent un groupe de jeunes nantis désoeuvrés, ils sautent sur l’occasion, malgré quelques réticences qui vont et qui viennent, et intègrent la bande pour se divertir.
Tout au long du récit, la tension sexuelle entre les personnages augmente, jusqu’à ce qu’à un point de non retour.
C’est finalement une histoire qui m’a laissée sur ma faim. Je pense y trouver quelque chose de « La veuve de papier » de John Irving, ou bien de « L’affaire Harry Quebert » de Joël Dicker, que j’ai tellement tellement aimé. Malheureusement, et même si j’ai apprécié ma lecture, il m’est resté un petit arrière-goût d’artificiel, le sentiment d’un manque d’approfondissement de l’histoire, un je-ne-sais-quoi d’inachevé. Le sexe ne suffit pas à rendre intéressant, dense et tangible un récit. J’ai eu l’impression que le « clou du spectacle » résidait dans cette montée en puissance du désir, jusqu’au point culminant, et que toute l’histoire était au service de ce moment.
Néanmoins, c’est un livre agréable et rapide à lire, qui se prêterait très bien à une adaptation en film.