Il y a un arbre généalogique sur les premières pages, promesse d’une histoire riche en personnages, et donc en rebondissements, annonce d’une saga comme on n’en a plus lue depuis notre adolescence ou presque. L’idée que l’on embarque pour une longue traversée en compagnie de plusieurs dizaines de personnages est un enchantement d’autant plus grand qu’en ce moment le temps ne nous est pas compté. Départ donc pour un voyage en compagnie de la famille Cazalet qui, comme toutes les familles, compte son lot de secrets, de tromperies, d’amour, d’amitiés et de solidarité. Au sommet de la pyramide, William et Kitty, deux vieilles personnes encore pleines de vitalité et qui ont construit cette descendance comme on bâtit une maison : de bons matériaux et un entretien régulier. Ils ont eu trois fils, Hugh, Edward, Rupert et une fille, Rachel. A l’exception de cette dernière, ils ont eu à leur tour des enfants.
L’histoire se déroule à l’aube de la deuxième guerre mondiale, alors qu’ils se retrouvent comme chaque été dans le domaine familial, où le patriarche a acquis quelques petites demeures voisines pour pouvoir loger tout le monde. La guerre, deux des fils l’ont déjà faite : Edward en est revenu médaillé et Hugh une main en moins et des terrifiants maux de tête provoqués par un éclat d’obus impossible à extraire. L’ambiance est morose, les enfants sont terrifiés à l’idée de qui les attend. Hugh est inquiet, Edward optimiste, Rupert sait que cette fois il n’y coupera pas, et les belles-filles tentent de gérer les angoisses des uns et des autres.
On aime tout dans ce roman : l’atmosphère, les descriptions, les personnages. Et l’idée qu’il reste trois volumes à lire, dont le prochain paraîtra à l’automne .
