Vulnerant omnes, ultima necat « Toutes blessent. La dernière tue. » C’est parce que Matias connaît la réponse à cette énigme qu’il fait la connaissance d’une vieille dame alcoolique dont l’amitié posera un baume sur son état d’extrême souffrance. Quelques personnages douloureux se relient les uns aux autres, il n’en faut pas plus pour faire une sacrément bonne histoire. Un chauffeur de taxi fraîchement veuf, une scientifique bourrée de culpabilité, un mauvais docteur qui fuit la réalité dans Second Life, et une pute sublime et magnifique qui a vécu l’horreur pure. Voilà nos personnages. On les suit petit à petit, c’est souvent très sombre et certains passages sont carrément insoutenables, les images qu’ils font naître sont vraiment dures à encaisser. Pourtant ce qui ressort le plus c’est la lumière, c’est cette force inéluctable de la vie. Une narration au souffle personnel, un roman tout à fait important dans ce qu’ils ont de meilleurs : l’impact sur le lecteur. Mention spéciale aux récits pédagogues du « Cerveau » qui m’ont littéralement enchantée, et surtout cette idée de la résonance, du champ morphique de Sheldrake.