La rédaction l'a lu
Cuba : rhum, café et chercheurs d’art.On est ravi de retrouver Mario Conde, le plus célèbre détective de La Havane, qui n’est pas au mieux de sa forme ; sur le point de fêter ses 60 ans, il se trouve décati, plus que jamais d’humeur mélancolique, même s’il est toujours entouré de ses amis fidèles et de son grand amour, la belle Tamara. Depuis qu’il a quitté la police voilà plusieurs années, il vit du commerce de livres rares et anciens, ce qui lui permet de s’approvisionner en mauvais rhum, cigarettes et café. A l’occasion, on fait appel à son flair de détective, comme cet ancien camarade de lycée devenu marchand d’art, un dénommé Bobby, dépouillé par son amant qui lui a aussi dérobé une statue de Vierge noire, un souvenir de famille auquel il tient comme à la prunelle de ses yeux, un peu trop selon Mario Conde qui découvre que cette représentation religieuse provient en réalité de Catalogne et vaut davantage qu’une simple relique familiale. Les pouvoirs de la Vierge noire Avec cette affaire, Mario Conde s’introduit dans le milieu sans pitié du commerce d’objets d’art, où les trafiquants à la petite semaine ne jouent pas dans la même cour que les puissants acteurs du marché et se font éliminer les uns après les autres. L’enquête mène notre détective dans les bidonvilles entièrement livrés aux trafics, où les habitants subissent une misère inédite, tandis qu’une minorité d’opportunistes profite de l’ouverture relative du pays pour s’enrichir. Qu’elle semble loin de tous ces problèmes socio-économiques, la mystérieuse Vierge noire, qui pourtant participe aussi de ce goût du pouvoir conféré par la richesse, et dont la recherche se double d’un formidable voyage historique au temps des Templiers, en passant par les Pyrénées espagnoles pendant la guerre de 1936. Dans un style fluide et agréable, on suit Mario Conde dans ses déambulations havanaises, conscient des fissures d’un pays où les rêves de départ deviennent enfin possibles. Passionnant !
coup de coeur
La transparence du temps de Leonardo Padura
Les internautes l'ont lu
La lecture de polars peut, elle aussi, ouvrir des horizons nouveaux et nous instruire
Certains passages sont plus difficiles que d’autres. Ils ont le don de vous donner le cafard…Passer le chiffre des 60 est pénible…Je vous parle en connaissance de cause… |
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