Passionnée par L’Inde, J’ai lu ce roman avec grand plaisir .
L’auteur raconte l’histoire d’une famille originaire de Calcutta, à la fin des années 6O ;
ce qu’il faut toujours retenir pendant la lecture, tant les mœurs anciennes perdurent , et tant la société indienne a du mal à évoluer.
Dans une grande maison de 4 étages, vivent les membres d’une même famille , des grands parents aux petits enfants, et en fonction de la place occupée dans la famille.
Le grand père actuel , à partir d’une petite usine a crée une vaste entreprise, et l’argent et les domestiques ont embourgeoisé ces gens d’une caste respectable , sans plus.
Quatre garçons et une fille sont venus agrandir la famille, et au gré des mariages plus ou moins arrangés sont arrivées les belles-filles, et les petits enfants.
Ce n’est pas sans heurts que toute la famille Ghosh cohabite, et les jalousies entre belles-filles sont pour une bonne part responsables d’un climat plutôt électrique.
D’autre part, les fils, qui peu à peu reprennent les affaires familiales mettront autant de temps que leur père à les faire fructifier, pour les faire péricliter.
Un petit fils , lui, disparaîtra un long moment pour se consacrer dans la clandestinité à faire vivre un puissant mouvement maoïste.
Cela donne un roman foisonnant de plus de 500p , passionnant certes, mais sans vouloir perdre un seul instant le fil de cette saga familiale, il m’est arrivé de lire quelques pages en diagonale.. en particulier lors de démonstrations mathématiques, un peu beaucoup obscures pour moi(il faut préciser que le gamin en question obtiendra plus tard la médaille Fields).
Les soubresauts qui traversent la société indienne sont bien expliqués, et certaines scènes de violence ( surtout dans les 50 dernières pages) donnent de la profondeur à ce roman remarquable.