La légende dit que la mélancolie, le » blues » seraient provoqués par des anges bleus. Tennessee Williams, lui, percevait les choses de façon bien plus amplifiée : des diables bleus. En tout cas, c’est ce que son compagnon pendant 15 ans, Frank Merlo, racontait :
« Les diables bleus de Tenn étaient comme des chats sauvages, disait-il, qui vivaient sous sa peau. Et lorsque vous aviez des chats sauvages sous la peau, ils pouvaient se réveiller à tout moment du jour ou de la nuit, et vous faire frissonner, trembler, crier, pleurer. Les cachets permettaient de les faire dormir, mais jamais très longtemps. Ils se remettaient à hurler et griffer sans prévenir. »
Le ton de la relation entre les deux hommes est donné : d’un côté un géant aux pieds d’argile, de l’autre un « Petit Cheval » pour le soutenir quand il chancelait. Le géant n’aura d’ailleurs pas la force de soutenir son amant dans son combat contre le. cancer, l’abandonnant peu ou prou pendant son agonie.
Christopher Castellani a choisi de mêler à la réalité des personnages de fictions. C’est ce qui a gâché mon plaisir et provoqué de l’ennui parfois à la lecture de certains chapitres.
Cependant ce roman est une bonne façon d’aborder l’univers de Tennessee Williams et m’a donné envie d’aller relire son oeuvre.